Les avantages de la vaccination contre le cancer du col de l’utérus
La vaccination permet la production d’anticorps spécifiques à ces virus. Lorsque le papillomavirus humain arrive au contact du col, il est donc neutralisé par ces anticorps déjà présents dans l’organisme. Prescrit dans 98 % des cas, le vaccin Gardasil® protège contre les quatre types d’HPV, dont les types 16 et 18, les plus souvent impliqués dans les précancers et cancers du col, et les condylomes ou crêtes de coq (maladie sexuellement transmissible).
Le Cervarix® (2 % des prescriptions) n’en cible que 2, les 16 et 18. On observe que la vaccination entraîne une baisse de 7 % des conisations (ablation d’un fragment du col utérin contenant des cellules précancéreuses). Plutôt bien tolérés, ils peuvent comme tout autre vaccin provoquer des réactions locales au point d’injection (type rougeurs ou démangeaisons), mais qui sont de courte durée.
Se faire vacciner contre le cancer du col de l’utérus a aussi des inconvénients
La vaccination ne concerne que quatre types d’HPV sur les quinze responsables de cancers génitaux. Deux d’entre eux sont néanmoins à l’origine de 70 % des cancers du col de l’utérus. C’est pour cela que le dépistage par frottis reste indispensable même si l’on est vaccinée. Plusieurs décès ont été recensés en Europe après l’injection du vaccin. Mais l’enquête de l’Agence européenne du médicament n’a pas établi de lien entre la vaccination et ces décès.
Et si, depuis, la commercialisation de ces produits fait l’objet d’une surveillance particulière au niveau national et européen, la méfiance demeure. La durée de protection de ce vaccin est estimée aujourd’hui à une dizaine d’années.