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Les tumeurs ont des neurones

{{ config.mag.article.published }} 16 mai 2019

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Et si le cerveau contrôlait le développement des cancers ? C’est ce que de récents travaux de chercheurs français suggèrent. Une découverte qui offre de nouvelles perspectives diagnostiques et thérapeutiques.

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Les neurones ne sont pas l’apanage du cerveau : on sait depuis peu que notre intestin en contient également. Une équipe française de l’INSERM et du CEA vient de montrer, dans un article publié dans la prestigieuse revue Nature, que ces cellules sont aussi présentes dans les tumeurs primaires et métastatiques de la prostate. D’où viennent-ils ? De notre cerveau. Plus précisément d’une zone particulière, appelée zone sous-ventriculaire, riche en progéniteurs neuronaux : des cellules capables de donner naissance à de nouveaux neurones.

Des neurones sont présents dans les tumeurs - roseup association
Image extraite de la vidéo de présentation de l’INSERM « Les tumeurs parlent au cerveau »

Des neurones qui voyagent

Chez des souris cancéreuses, les chercheurs ont montré que la barrière hémato-encéphalique, réputée imperméable, est rompue au niveau de cette zone cérébrale. Les progéniteurs neuronaux peuvent alors passer dans la circulation sanguine et atteindre la tumeur. Une fois sur place, ces progéniteurs se différencient en neurones producteurs d’adrénaline.

Les scientifiques doivent encore établir le lien entre la présence de ces neurones et le développement de la tumeur. L’hypothèse la plus probable serait que l’adrénaline produite par les neurones tumoraux favorisent la vascularisation de la tumeur. Mieux irriguée, mieux nourrie, la tumeur se développerait et se disséminerait plus facilement. Cette théorie expliquerait pourquoi les patients touchés par un cancer de la prostate et traités par des béta-bloquants (des médicaments capables de bloquer l’adrénaline) pour des problèmes cardiovasculaires, présentent un meilleur taux de survie.

Une nouvelle cible thérapeutique

Les prochaines études devraient porter sur le cancer du sein afin de vérifier que ce mécanisme est commun à d’autres cancers. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives diagnostiques et thérapeutiques comme l’explique Claire Magnon, chercheuse au Laboratoire de Cancer et Microenvironnement et co-auteur de l’étude : “Ces progéniteurs, qui passent la barrière hémato-encéphalique et arrivent dans la circulation sanguine, pourraient être détectés par de futurs tests diagnostiques. Mais on peut également imaginer de mettre en place de nouvelles thérapies ciblées qui iraient bloquer ces progéniteurs neuronaux dans leur transfert vers les tumeurs et ainsi contrôler la croissance tumorale et la dissémination métastatique.

 


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Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

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