Radiothérapie, onco-chirurgie et risques de stérilité
« Dans les cancers gynécologiques, explique le Dr Catherine Uzan, spécialiste en gynécologie-obstétrique et onco-chirurgie à l’institut Gustave Roussy (Villejuif). L’irradiation du bassin peut être cause de stérilité. Pour protéger l’ovaire, on l’éloigne des sources d’irradiation en le plaçant dans l’abdomen. En cas d’ablation de l’endomètre, des ovaires ou de l’utérus, nous pouvons parfois préserver une partie du tissu dans le cas de tumeurs localisées. »
Hormonothérapie et troubles de la fertilité
L’hormonothérapie, prescrite en cas de cancer du sein hormonodépendant pendant cinq ans, induit fréquemment l’arrêt des règles et reporte d’autant le projet de maternité. Dans certains cas, qui doivent être discutés avec l’oncologue, la durée de l’hormonothérapie peut être réduite à trois ans.
Chimiothérapie et stérilité, une fatalité ?
Toutes les chimiothérapies ne sont pas stérilisantes, mais certaines le sont plus que d’autres, comme les anthracyclines et les alkylants, qui peuvent entraîner une destruction des follicules, surtout lorsqu’elles sont associées. Certaines chimios sont administrées par principe de précaution.
C’est la raison pour laquelle toute décision de traitement général adjuvant, que ce soit par chimiothérapie ou hormonothérapie, doit être prise au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire. Les différents médecins évaluent les risques de récidive métastatique et les éléments qui peuvent orienter vers tel ou tel traitement. Dans certains cas, la décision de ne pas prescrire de chimio est possible, et c’est la consultation directe entre l’oncologue médical et la patiente qui permet de décider : on parle alors de « décision médicale partagée ».