Par où commencer ?
La chute des cheveux peut entraîner une perte de confiance en soi. Pour accepter un peu mieux ce changement, le bon réflexe c’est d’anticiper. Avant même la première cure de chimiothérapie et la perte des premiers cheveux, prenez rendez-vous avec un prothésiste capillaire, un socio-coiffeur ou même votre pharmacien. Posez-lui toutes les questions qui vous passent par la tête sur les modèles, les matières, la qualité de confort…
Profitez-en aussi pour essayer des perruques. Tentée par les cheveux longs ? Attention, ils sont plus compliqués à entretenir. Avec ou sans frange ? La frange habille le front. Elle peut donc dissimuler la perte des sourcils. Une autre couleur ? A éviter si vous ne voulez pas que cela se remarque. Pour ces essayages, invitez un proche à venir avec vous, son avis peut vous être utile.
Où puis-je acheter une perruque ?
Les instituts capillaires : On trouve des instituts capillaires un peu partout en France, mais majoritairement dans les grandes villes. Ce sont des lieux spécialisés dans les soins capillaires, certains sont même exclusivement dédiés aux femmes atteintes de cancer. La maître-mot : l’accompagnement. Guidée par les conseils d’un prothésiste capillaire ou d’un socio-coiffeur, vous pourrez essayer plusieurs modèles avant de trouver la perruque qui vous convient. Encore indécise ? Ils peuvent généralement réserver des pièces qui vous plaisent pour un prochain rendez-vous.
Les pharmacies : S’il n’y a pas d’institut capillaire près de chez-vous, renseignez-vous auprès de votre pharmacie. De plus en plus se spécialisent dans la vente de perruques et forment leurs équipes à l’accompagnement. Elles aménagent même des espaces de confidentialité pour des essayages en toute discrétion. Contrairement aux instituts capillaires, les pharmacies n’ont pas forcément de perruques en stock. La plupart du temps, vous devrez choisir un ou deux modèles sur catalogue et fixer un nouveau rendez-vous pour venir les essayer.
Les salons de coiffure : Les salons de coiffure se forment également de plus en plus à la socio-coiffure. Certains aménagent des espaces réservés pour les essayages ou privatisent le salon le temps de votre rendez-vous. S’ils ne proposent pas ce service, les coiffeurs sont souvent de bon conseil pour vous orienter vers d’autres professionnels.
Internet : En ligne, vous pouvez choisir parmi un très large choix de prothèses capillaires mais vous ne bénéficierez pas d’accompagnement personnalisé. Certains sites vous permettent quand même de retourner gratuitement la perruque si celle-ci ne vous convient finalement pas. Vérifiez également que le site est agréé par la Sécurité Sociale. Si ce n’est pas le cas, vous ne serez en effet pas remboursée.
Combien ça coûte ?
Le prix des prothèses capillaires varie entre 125 € et 1 500 € pour les modèles les plus hauts-de-gamme. Tout dépend de la composition de la perruque, si elle est fabriquée avec des cheveux synthétiques ou naturels, et de la marque.
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Puis-je me faire rembourser ?
La sécurité sociale peut vous rembourser la totalité ou une partie de la perruque suivant la grille tarifaire en vigueur. Pour obtenir une prise en charge, il vous faut une ordonnance de prothèse capillaire. Adressez-vous à votre médecin ou votre infirmière référente pour l’obtenir. L’ordonnance est renouvelable tous les 12 mois et est valable pour une seule perruque ou 3 accessoires (foulards, turbans, bandeaux ou bonnets).
Les perruques de classe 1, en matière synthétique, coûtent au maximum 350 €. Elles sont remboursées à 100% depuis 2019.
Les perruques de classe 2, composées d’un mélange de cheveux naturels et de fibres synthétiques, peuvent coûter jusqu’à 700 € et sont remboursées à hauteur de 250 €.
Une troisième catégorie existe. Ce sont les prothèses partielles, c’est-à-dire les franges. Elles coûtent au maximum 125 € et sont remboursées à 100% par la Sécurité Sociale.
Au-delà de 700 €, la CPAM ne rembourse pas les perruques. Renseignez-vous auprès de votre mutuelle, certaines peuvent prendre en charge la différence, au moins en partie.
Existe-t-il des alternatives ?
Vous ne souhaitez pas porter de perruques ? Pas de panique, il existe également des alternatives comme les turbans, les foulards, les bandeaux ou les bonnets de protection. Ces accessoires sont également remboursés par la sécurité sociale. Trois accessoires d’une valeur totale de 40 € sont remboursés à hauteur de 20 €.
Comment entretenir ma perruque ?
Laver sa perruque à l’eau froide, une fois toutes les 2 ou 3 semaines avec des produits adaptés, ça suffit. Un petit coup de brosse une fois qu’elle est sèche et hop ! Elle reprend sa forme d’origine. Évitez de pulvériser directement du parfum dessus : les produits contenant de l’alcool assèchent la fibre.
Est-ce qu’il y a un risque d’irritation ?
Les risques de démangeaison, d’irritation ou de gêne existent mais ils ne sont pas systématiques et disparaissent en général avec le temps. Un temps d’adaptation est souvent nécessaire. Pour les éviter, il est recommandé de ne pas porter votre perruque le soir et de bien l’entretenir. Et si les problèmes persistent, demandez conseil auprès du professionnel qui vous l’a vendue.
Est-ce que je peux faire du sport avec ?
Dans la plupart des cas, oui. Votre perruque est pensée pour tenir et vous pouvez ajouter des sécurité supplémentaires comme un bandeau, un serre-tête ou même un casque, si l’activité le permet. Certaines disciplines ne sont toutefois pas adaptées. Évitez par exemple de porter votre perruque si vous pratiquez des sports de combat comme la lutte ou le judo. Vous êtes nageuse ? Préférez simplement un bonnet de bain. En plus, le chlore abîme les perruques.
Que faire lorsqu’on en a plus l’utilité ?
Vous n’avez plus besoin de votre perruque ? Vous voulez la remplacer ? Si elle est en bon état, elle peut avoir une seconde vie. Plusieurs associations les récupèrent pour en faire profiter des femmes qui ont peu de moyens ou qui désirent obtenir une perruque supplémentaire, de meilleure qualité.
INFO+
Retrouvez la liste des perruquiers agréés par l’assurance maladie sur le site de l’INCa.
Merci à Véronique Mengaud de l’Embellie pour son aide à la rédaction de cet article.