Face aux cancers, osons la vie !

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Ex-candidat de The Voice, Aïden sort un 1er single sur l’épreuve du cancer

{{ config.mag.article.published }} 20 juin 2023

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Aïden, ex-infirmier, se lance dans la chanson avec un premier titre mêlant slam et pop

Infirmier et candidat de la dernière saison de The Voice, qui s’est achevée début juin, Aïden avait séduit Big Flo et Oli lors des auditions en interprétant La boxeuse amoureuse d’Arthur H. Il vient de sortir son premier single « Elle » où il est question d’une femme et de cancer.

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Infirmier en réanimation au CHU de Nantes pendant plus de trois ans, Aïden a côtoyé la vie, la maladie, la mort de près. Sur le plateau de The Voice 2023, le jeune homme de 27 ans était venu se tester, et chercher auprès du public et du jury, un encouragement, une approbation, la force de s’autoriser à devenir pleinement artiste. Il vient de sortir son premier single « Elle », qui parle entre autre du cancer, et qu’il a écrit en pensant à l’une de ses patientes. Sans pathos, sur une musique aux accents pop, et flirtant avec l’univers du slam, cette chanson, composée avec Martin Mansuy, est une caresse d’amour pour ceux qui se confrontent à l’épreuve de la maladie. Le jeune homme se livre, ici, sur ce qui l’anime.

Vous vous lancez dans la musique avec une chanson sur le cancer. Elle* raconte quoi de vous ?

Aïden. Ça parle de ce que j’ai vécu ces dernières années au service réa du CHU de Nantes. Ça parle d’une rencontre en particulier, mais c’est un texte finalement assez universel. J’ai écrit plein de textes sur le cancer mais c’est la première fois que je suis raccord avec l’écriture parce que quelque chose de positif s’en dégage. C’est une sorte d’hommage à ces patients touchés par la maladie, à leurs sourires qui m’ont fasciné, à leur sagesse et à leur courage. Je voulais éviter à tout prix le côté mélodramatique, ce n’est pas représentatif du vécu des patients dont je me suis occupé. Auprès d’eux, je n’ai jamais ressenti de tristesse. Il était essentiel pour moi d’aborder le cancer en parlant de la beauté du combat.

C’est qui « Elle » ?

J’ai promis que je n’en dirais pas trop. Ça peut être plein de femmes, une patiente ou une proche… Là, j’ai adossé mon texte à l’histoire d’une femme qui s’est battue pendant un an contre un cancer du sein. Je l’ai vue arriver et je l’ai installée dans sa chambre. À la fin, elle n’occupait plus que la moitié de son lit. C’est difficile de parler de cette maladie sans évoquer les transgressions physiques : la perte des cheveux, l’amaigrissement… C’est un traumatisme mais il me semble, pour l’avoir observé, que c’est plus difficile encore pour les proches. J’ai écrit cette chanson pour eux, pour les apaiser et les aider à tourner la page. Je voulais qu’ils gardent quelque chose de joli.

Comment réussir à garder la bonne distance avec les patients ?

J’ai démarré à 23 ans. La première année a été très compliquée. Je craignais de ne pas être à la hauteur, j’avais peur de faire une connerie, je manquais de confiance en moi, et il fallait que j’apprenne à gérer mes émotions. La musique et l’écriture m’ont servi d’échappatoire. Le sport aussi. Plus jeune, j’étais sanguin, et puis on s’assagit avec les épreuves et l’expérience. J’ai dû travailler sur mon rapport à l’injustice. Le cancer est, selon moi, l’une des maladies les plus injustes parce qu’elle frappe indifféremment les enfants, les vieux, les femmes, les hommes dans la force de l’âge. Avec les années, on apprend à vivre et à donner dans l’instant. Ça ne m’a pas empêché d’être bouleversé par un certain nombre d’histoires mais aujourd’hui, je suis ok avec mes émotions et j’accepte de pleurer quand les larmes montent. J’attends juste d’être au bon endroit pour tout lâcher, je ne me suis jamais écroulé devant des patients.

Vous avez accompagné des personnes jusqu’au bout du chemin. Un rôle difficile. Comment l’avez-vous abordé ?

On n’est pas tous égaux devant la mort. Il y en a qui sont sereins, d’autres sont terrorisés, certains ont juste besoin qu’on leur tienne la main. Nous ne les jugeons jamais, tout comme nous ne jugeons pas les familles. Chacun réagit comme il veut, comme il peut. Notre rôle c’est d’être là, de nous adapter, d’accompagner au mieux.

Après un sujet sur le cancer, quel autre thème vous inspire ?

J’ai envie d’aborder la vulnérabilité des patients et la confiance qu’ils nous accordent, en tant que soignants. J’ai besoin d’un axe de réflexion et de positivité, il faut que ça parte de sujets forts quitte à ce que ça grince un peu. J’ai un texte sur l’inceste. Ce qui m’intéresse dans l’écriture c’est de lier ce sujet au pardon.

Vous quittez le métier d’infirmier pour vous consacrer à la musique. Sans regret ?

Je ne veux pas avoir de regret. J’ai vécu intensément ma dernière nuit à l’hôpital. En partant, j’ai pleuré parce que je disais adieu à la réa, aux membres de cette géniale équipe et à ce sentiment qui vous fait vous sentir utile. Le métier d’infirmier c’est une passion, comme la musique. Je me suis juste demandé ce qui, les vingt prochaines années, pourrait me faire lever chaque matin. J’ai décidé de tenter la vie d’artiste, on verra bien…

INFO +
« Elle » d’Aiden est disponible depuis le 9 juin sur toutes les plateformes de streaming. Retrouvez le clip sur YouTube.
Et pour suivre Aïden sur Instagram : aiden_artiste.

 


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Sandra Karas

Journaliste

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