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Les tests Covid : pour qui ? pour quoi ?

{{ config.mag.article.published }} 14 mai 2020

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Depuis le 11 mai, les tests de dépistage du Covid se généralisent. Quelles différences entre tests virologiques et sérologiques ? Qui peut en bénéficier ? Sont-ils pris en charge ? On fait le point.

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Les tests virologiques

Pour quoi ? Les tests virologiques permettent de déterminer si vous êtes porteur du virus. Leur but est de casser la chaîne de transmission en isolant les personnes positives.

Comment ? Pour cela, un écouvillon est inséré dans votre nez jusqu’à la partie supérieure de votre pharynx. Le prélèvement est ensuite analysé par un procédé permettant de détecter l’ARN du virus : la RT-PCR (Reverse Transcription Polymerase Chain Reaction).

Les résultats sont en général disponibles au bout de 24 heures.

Pour qui ? Les tests virologiques peuvent être passés par toute personne présentant des symptômes, sur ordonnance médicale.

Si vous avez été identifié comme ayant été en contact avec un malade de Covid, vous pourrez également être contacté par l’Assurance Maladie afin de passer le test.

Enfin, les personnes vulnérables ont aussi la possibilité de se faire dépister. Cela concerne : les personnes de plus de 65 ans, souffrant d’une maladie chronique (diabète, hypertension, maladies cardiaques, respiratoires, rénales, hématologiques), présentant une obésité, avec une immunodépression, présentant un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie, ou les femmes enceintes au 3e trimestre de la grossesse.

Si les malades de cancer ne sont pas explicitement cités, ils peuvent toutefois entrer dans cette catégorie puisqu’ils peuvent répondre à certains de ces critères de vulnérabilité : âge avancé, immunosuppression, cancers hématologiques… Dans tous les cas, c’est le médecin traitant qui prescrira le test qui en jugera.

Combien ça coute ? Les tests sont pris en charge à 100% s’ils sont réalisés sur prescription médicale. Si vous n’avez pas d’ordonnance, ils seront à votre charge. Il vous en coutera 54 euros.

Sont-ils fiables ? Ces tests sont très sensibles si le prélèvement est réalisé correctement. Si l’écouvillon n’est pas enfoncé assez profondément (par exemple), le test peut toutefois revenir négatif à tort. Dans ces conditions, on estime qu’une personne sur 10 sera testée négative au coronavirus alors qu’elle est effectivement porteuse : c’est ce qu’on appelle les faux négatifs.

Toutefois, si votre test est négatif mais que vous présentez des symptômes évidents de Covid, on pourra vous proposer de passer un scanner thoracique : les anomalies révélées par cette imagerie sont en effet un bon outil diagnostic.

Si le test est positif ? Si votre test est positif, vous devrez rester chez vous jusqu’à votre guérison, appliquer strictement les gestes barrières et porter un masque en présence d’autres personnes.

Où réaliser le test ? Le gouvernement a mis en ligne une carte interactive des lieux où réaliser ce test. À retrouver ici.

Tests sérologiques et virologiques du coronavirus - roseupassociation rosemagazine

Les test sérologiques

Pour quoi ? Les tests sérologiques permettent de déterminer si vous avez déjà été en contact avec le virus en détectant la présence d’anticorps dans votre organisme.

Comment ? Ces tests nécessitent une prise de sang.

Sont-ils fiables ? Les tests sérologiques sont à ce jour considérés comme peu fiables et sont en cours d’évaluation. En effet, le fait d’avoir des anticorps dans le sang ne signifie pas forcément que vous êtes protégé contre le virus. Tous les anticorps développés par notre organisme ne sont pas « neutralisants » c’est-à-dire qu’ils n’empêchent pas nécessairement le virus de pénétrer dans nos cellules ou ne conduisent pas obligatoirement à l’élimination du virus par les cellules de notre système immunitaire.

LIRE AUSSI : Retrouvez tous nos articles sur la vaccination, l’impact de la pandémie sur les malades de cancer, les risques face au Covid-19, les pertes de chance… dans notre dossier complet Cancer et coronavirus.

Emilie Groyer


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Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

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