J’ai été le premier, en dehors de sa famille, à avoir vu Sandra sans sa perruque. À l’époque, nous n’étions pas encore ensemble. J’étais un copain. Mais un copain sous le charme, et depuis longtemps. Au lycée, déjà, j’avais été séduit par sa classe, sa maturité, son côté fort et fragile à la fois. Mais elle sortait avec un de mes amis, alors pas touche. Puis on s’est perdus de vue. Quand on s’est retrouvés, elle était devenue maman, s’occupait seule de son fils et se battait contre un cancer. Avec ou sans cheveux, ça ne changeait rien, je la trouvais toujours aussi belle.
Quand elle s’est montrée crâne nu, je lui ai dit: « Tu es sublime« , parce que je le pensais. Elle a fondu en larmes. J’étais sûr que je pourrais être celui qui allait lui redonner confiance en elle et en sa féminité, restée intacte pour moi. Le désir se nourrit aussi de celui de l’autre. Son regard sur moi, sa douceur, cette façon qu’elle a de me serrer dans ses bras, comme si rien ne pouvait m’arriver, tout ça me fait toujours complètement craquer…
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