Face aux cancers, osons la vie !

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Star en Chine, Marine de Nicola revient sur sa traversée du cancer

{{ config.mag.article.published }} 28 octobre 2015

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© Floriane Hibelot

Star un jour, malade le lendemain. De cette traversée du cancer, la chanteuse tire une philosophie de la vie.

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Chanteuse et mannequin, la Toulousaine Marine de Nicola est une vedette en Chine, où elle enchaîne concerts et plateaux télé. Jusquau jour où on lui diagnostique un cancer. Elle na que 24 ans. Retour en France où, malgré les traitements, la jeune femme ne cesse de chanter et sengage pour les malades du cancer.

De Toulouse aux studios télé chinois, quel est votre parcours?

J’ai appris le mandarin à la fac à Toulouse. Je suis allée à Pékin en 2012 pour participer à un jeu qui s’appelle « Le Pont vers le chinois »: une émission télévisée où chaque candidat, issu d’un pays différent, doit montrer sa maîtrise du mandarin. Pour ma part, j’ai entonné une chanson traditionnelle chinoise. Ç’a été un beau succès, et je suis arrivée deuxième!

Comment passe-t-on du statut de candidate dans un télécrochet à celui de vedette? 

Durant l’émission, j’ai été repérée par un manager, M.Yu. Il est venu me voir en me déclarant qu’il allait faire de moi «une star de la chanson». J’ai eu beau lui opposer que je ne savais pas chanter, il a rétorqué qu’il «avait besoin d’une étrangère dans son écurie». Selon lui, pas de problème, j’allais briller dans la prochaine Avenue des étoiles, un avatar de Nouvelle Star qui est regardé par plus de cent millions de téléspectateurs. J’ai travaillé d’arrache-pied pendant deux mois en prenant des cours et en chantant dans un groupe pop, Le Groupe des 5 continents.

Drôle de nom…

Un produit marketing de M. Yu ! Cinq jeunes gens de toutes origines ethniques qui chantaient de la pop à destination des Chinois. Ça a cartonné. En même temps que je tournais avec le groupe, je participais à l’Avenue des étoiles. Comme l’émission s’adressait à un public un peu âgé, je chantais des airs d’opéra ou des chants patriotiques. C’était complètement décalé, mais, moi qui ne suis pas chanteuse, je suis quand même arrivée jusqu’à la finale!

À vous écouter, on a le sentiment que vous n’avez pas été dupe du succès…

J’étais consciente d’être la créature de mon impresario. Un personnage qui vivait comme en décalé une vie qui le menait de plateaux télé à cent millions de spectateurs en concerts et carrés VIP de discothèques. Pendant deux ans, ma vie s’est résumée à ça: sortir de scène pour aller en boîte de nuit, puis le taxi qui, au petit matin, m’emmenait jusqu’à un avion.

Vous étiez heureuse?

Au début, je ne me posais pas la question. M.Yu mettait la pression et j’ai accepté trop de choses qui me pesaient. Cette course folle a duré deux ans. Puis, j’ai commencé à être fatiguée. Mal partout. Le sentiment de me déglinguer de l’intérieur. Les maladies se succédaient, le moindre bobo se transformait en infection. J’aurais pu aller comme ça jusqu’à ma perte si mes meilleurs amis n’étaient pas venus me voir, en mai2014. Ils ont exigé que j’aille consulter. Diagnostic: lymphome. Une tumeur de 15cm entre les deux poumons, qui comprimait mon cœur. Une semaine de plus avec ça et j’étais morte. Le lendemain, j’ai pris un avion pour la France.

Comment s’est passé votre retour?

Étrange. Le lundi, j’étais devant un stade rempli de fans, le mercredi j’arrivais à l’Oncopole de Toulouse en fauteuil roulant. La maladie est une leçon d’humilité! Que vous soyez riche ou pauvre, star ou quidam, face au cancer, il n’y a que vous qui puissiez vous battre contre la mort. Vous êtes absolument seule. Seule avec l’incompréhension de ce fléau qui vous tombe dessus à 24 ans. Seule avec la douleur qui vous écrase.

Et vos proches, comment vous ont-ils soutenu face au cancer?

Mes parents, en poste outre-mer, sont revenus en urgence. Et puis j’avais mes amis. Pendant six mois, c’est eux qui m’ont portée, qui ont fait mes courses. Mais même pour les meilleurs amis du monde, quand on n’a pas traversé le cancer soi-même, c’est difficile de comprendre la violence des traitements. J’avais l’impression d’avoir 100 ans. Certains jours, j’étais tellement épuisée que je ne parlais même pas, le seul fait de rester en vie représentait un effort titanesque.

Aujourd’hui en rémission, vous semblez très active…

Je le suis! Jai tourné deux clips musicaux avec des malades, dont certains sont venus de lautre bout de la France. Cest important de dire, de chanter quil faut se battre, ne pas lâcher face à la maladie. Jalimente aussi mon blog Kiss of Huricane. Et puis je suis très engagée à vos côtés et à ceux de lassociation On est là pour défendre les droits des jeunes malades, comme le droit à loubli.

Vous semblez très mûre pour votre âge…

Depuis le cancer, j’essaie de vivre dans l’absolu. En Chine, j’ai fait trop de choses à mon corps défendant. Désormais, je respecte mes convictions profondes. Je suis à l’écoute de mon corps et de ma conscience. Je suis exigeante. Quand j’étais entre la vie et la mort, je ne cessais de me demander: « Pourquoi n’ai-je jamais osé faire ce que j’ai vraiment envie de faire? Pourquoi me plier toujours au désir des autres ? » Aujourd’hui, je suis différente. Plus affirmée. Plus volontaire.

En France, on m’a proposé récemment de faire un « tube de l’été ». J’ai décliné. Aujourd’hui, je veux travailler pour construire quelque chose en accord avec moi-même. Mon rêve, c’est de travailler avec Laurent Boutonnat. Pas vendre des « singles » débiles! Frôler la mort m’a donné cette exigence avec moi-même. Le cancer m’a fait grandir.  

Céline Lis Raoux


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La rédaction de Rose magazine

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