Sophie Lantheaume : Pour ces autres qui n’ont pas connu la maladie, prendre les devants plutôt que d’attendre et d’écouter le malade est souvent un mécanisme de défense face à l’impensable. Donner des conseils ou même parler de situations qui lui semblent pires est le premier réflexe qu’une personne face à une situation qu’elle a dû mal à contrôler. En face, pour la personne malade qui reçoit tout cela, l’agacement, la colère peuvent être des émotions bien présentes.
Dans votre parcours de maladie et d’après traitement, il est réellement nécessaire que vous vous mettiez parfois dans votre bulle pour « vous protéger » des mots d’autrui. N’hésitez pas non plus à avoir recours à des formulations toutes faites, telles que « merci de tes conseils, je me sens bien soutenue dans l’équipe au sein de laquelle je suis prise en charge », « J’ai tout ce qu’il me faut, toutes les informations, etc… » : cela peut aussi aider à « faire taire » sans créer de malaise dans vos relations.
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