Sophie Lantheaume : Faire l’expérience de la maladie, c’est porter un autre regard sur la vie, sur l’existence. L’après-cancer est souvent un moment de bilan. La personne malade, ou qui a été malade, peut ressentir des difficultés à (re)trouver sa place ou une place au sein de la société, mais aussi dans ses groupes d’amis ou sa famille proche. Après une telle épreuve, un décalage « naturel » se crée entre la personne qui a fait face à une maladie potentiellement mortelle et les autres, ceux qui n’ont jamais eu, ou pas encore eu, de maladie grave.
C’est comme si vous étiez « éclairée » sur ce que la vie représente aujourd’hui. Par exemple, vous savez très certainement mieux prendre et apprécier les petits bonheurs de la vie maintenant, certaines choses qui pouvaient vous sembler importantes avant la maladie vous semblent futiles ou sans importance aujourd’hui… D’une certaine manière, c’est comme si les autres non-malades étaient dans le noir, sans le savoir. Ils ne voient pas tout ce qui les menace et en même temps, ne voient pas non plus à quel point c’est une chance d’être en vie !
Peut-être que dans le « comment faire » de votre question, nous pourrions mettre de la compassion et de l’amour envers ces autres. Je vous propose de lire le dernier ouvrage de Christophe André nommé Consolations qui partage beaucoup sur ces ressentis. Cela pourrait vous aider.
À LIRE AUSSI : Retrouvez notre rubrique « Question/réponse psycho » ici.