La communication est un pilier de la relation médecin-patient et interroge les rapports entretenus entre les deux. Chaque médecin se doit de tenir compte du niveau de compréhension de son patient car, effectivement, le jargon médical peut parfois représenter un obstacle. La manière qu’a votre oncologue de communiquer peut être expliquée de plusieurs manières. Le jargon peut être le reflet des relations de pouvoir qui se jouent parfois entre médecin et patients : tantôt dans l’autorité de l’expert face au profane, tantôt dans le partage mutuel des informations. Le côté « froid » peut être un moyen pour votre médecin de se protéger émotionnellement. Être froid et utiliser un jargon médical, c’est un peu comme une manière pour lui de se cacher derrière son statut et d’éviter d’être trop atteint par ce qui se passe lors de la consultation.
« Il n’y a aucune honte à ne pas comprendre. »
Dans un premier temps, peut-être pourriez-vous lui demander de vous réexpliquer ce qu’il énonce avec des mots plus clairs, plus accessibles, en rappelant que c’est dans votre intérêt de bien comprendre ce qu’il se passe. Vous pourriez aussi lui demander qu’il note ou qu’il dessine certaines informations. C’est une démarche que certains médecins utilisent parfois pour que les patients puissent repartir avec les informations sous un autre format. Ça permet entre autres au patient de les transmettre aux autres membres de la famille. N’hésitez pas à lui dire lorsque vous n’avez pas compris certaines informations : il n’y a aucune honte à ne pas comprendre. Et si votre peur est de faire « perdre du temps » à votre médecin, mettez cette peur de côté ! Les études scientifiques montrent d’ailleurs qu’il y a de nombreux bénéfices à une meilleure compréhension : elle améliore en effet de nombreux marqueurs de santé, la qualité de la relation médecin-patient ainsi que l’observance thérapeutique.
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