Sophie Lantheaume : L’après traitement est une période délicate. Elle correspond à un état intermédiaire entre maladie et santé. C’est un statut d’entre-deux : malade ? Pas malade ? Plus malade ? Sous contrôle ? En rémission ? En rétablissement ? « Presque » guéri ? La grande majorité des patients se retrouvent déstabilisés et peuvent ressentir diverses émotions telles que la peur de la récidive, un sentiment d’abandon du monde médical, d’isolement avec des difficultés à réintégrer les réseaux sociaux, familiaux, professionnels…
« Les rendez-vous médicaux ramènent le patient à un statut de personne « en sursis » »
D’un côté, il y a cette volonté d’avancer, de reprendre le cours de la vie et de l’autre un état de vulnérabilité rempli d’angoisses – de l’avenir, de la maladie, de ne pas y arriver… – qui freinent. Sans parler des effets secondaires des traitements qui peuvent être encore présents. Durant cette période, il faut cohabiter avec l’incertitude et les rendez-vous de contrôle. Pour une majorité de patients, ces rendez-vous sont attendus car ils permettent d’être rassurés sur le fait que la maladie n’est pas revenue, mais ils marquent aussi des périodes à nouveau teintées d’attente et de peur. Les rendez-vous médicaux ramènent le patient à un statut ambivalent, celui de personne « en sursis ».
N’hésitez pas à demander de l’aide à un professionnel formé à l’accompagnement psychologique pour traverser cette période ou à vous orienter vers des associations pour échanger avec d’autres patients. La sophrologie peut être un excellent outil pour vous aider à mieux appréhender ces rendez-vous et dompter vos angoisses.
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