Sa maison
L’hôpital européen Georges-Pompidou. Depuis 2012, le Pr Laurent Lantiéri y supervise un nouveau pôle de chirurgie plastique aux moyens accrus, notamment en matière de reconstruction mammaire.
Sa mission
Développer la reconstruction mammaire par Diep (autotransplantation, au niveau du sein mastectomisé, de peau et de graisse du ventre), et plus spécialement la reconstruction immédiate, dans la foulée de l’ablation. Aujourd’hui, environ 15 000 femmes subissent une mastectomie chaque année. Seulement 30 % d’entre elles se font reconstruire. « Je veux doubler ce pourcentage d’ici quatre ans et en réaliser la moitié en immédiat. » Par Diep, donc. « Les tissus prélevés sur les malades sont vivants, de bonne qualité et ils tolèrent bien la radiothérapie, ce qui n’est pas le cas des prothèses. »
Sa passion
La chirurgie compliquée. On se souvient de ses greffes totales de la face, dont la première mondiale, en 2010, lui avait valu le titre de personnalité de l’année. Le Diep aussi est une intervention délicate.
Son évasion
Le piano, dont il suit un cours particulier tous les mardis soirs. Quand il était petit, un prof avait dit à sa mère : « Vu la conformation de ses doigts, il ne sera sûrement pas manuel. » Raté.