Éclairée
Au cours de son internat au Memorial Sloan-Kettering Research Center, à New York, il y a dix ans, elle s’initie à la méditation de pleine conscience et son « troisième oeil » s’ouvre alors. « C’est le lieu de la créativité, de l’intelligence instinctive… »
Pionnière
Enseignante-doctorante au Centre de recherches interdisciplinaires (CRI), à Paris, Cloé apprend aux personnels soignants à prendre soin d’eux « pour prendre soin des autres », à travers la méditation de pleine conscience. Une pratique récemment intégrée dans le champ des soins de support en France. « Quand on soigne, il est important d’être à l’écoute – à l’instant T – des gens, de ce que l’on ressent intérieurement, et du monde autour de soi. » Son souhait ? « Voir un jour ces enseignements rejoindre l’université à la même place que la physiologie. »
Sensible
« Je prends celles des malades quand je m’assois à leur chevet. J’ai besoin de les toucher. Cela fait partie du soin. » On note ses ongles rongés, un tic insurmontable quand elle réfléchit. « C’est ma zone de fragilité, depuis l’enfance », confie-t-elle.
Altruiste
Avec un père chirurgien et une mère entrepreneuse férue de yoga, pas étonnant qu’elle conjugue science et conscience dans sa pratique d’oncologue. Fervente adepte de la médecine intégrative, elle se réjouit de voir chez ses étudiants le désir d’aller vers une médecine empathique et plus proche des malades. « Le docteur n’a plus la science infuse. On est davantage dans une collaboration. »
Grande
Cloé mesure 1 m 83. Au lycée, on la voyait volontiers devenir basketteuse ou mannequin. Pas toujours facile à vivre… « Aujourd’hui, je suis ravie d’être grande. Dans un monde médical encore masculin, ça m’a beaucoup aidée. Ma taille me permet de faire passer certains messages en douceur grâce à l’autorité naturelle qu’elle confère. »
Exigeante
Cloé les a malmenés, emprisonnés dans des chaussons de danse classique quand, enfant et ado, elle prenait jusqu’à cinq cours par semaine. « Aujourd’hui je les aime. Ils représentent les racines, la stabilité, la confiance, les ressources… »
Photo : Benjamin Decoin
Retrouvez cet article dans Rose Magazine (Numéro 19, p. 54)