Connectée
Finie l’époque où les anatomopathologistes passaient des heures sur leur microscope ! À l’ère des nouvelles technologies, notre « anapath » observe ses échantillons de biopsie directement sur écran plat, et peut les étudier partout grâce aux photos prises avec son smartphone.
Mélomane
Pour se détendre, Cécile écoute Chopin sur son ordinateur. La musique classique est une passion récente. Longtemps, en effet, elle l’a associée au stress. Celui qu’elle ressentait lorsque, enfant, elle était en retard pour aller à l’école et que, dans la voiture, sa mère mettait des concertos…
Méthodique
Les infections par papillomavirus humain (HPV) étant principalement sexuellement transmissibles, mieux vaut ne pas avoir peur de parler sexualité quand on est une spécialiste de ce virus impliqué dans les cancers du col de l’utérus (mais aussi ORL, du pénis ou de l’anus). Cécile Badoual n’a donc pas hésité à suivre une formation pour apprendre à dire les choses sans choquer, et à passer ainsi en douceur au plus important : les traitements. Tâche à laquelle elle s’emploie à l’hôpital Georges-Pompidou, où elle a ouvert la première consultation multidisciplinaire HPV.
Intuitive
Pendant ses études de médecine, Cécile s’oriente vers une spécialité encore peu reconnue : l’anatomopathologie, qui s’avère être aujourd’hui indispensable pour la recherche de biomarqueurs. En 2000, à peine nommée chef de clinique, avec une spécialisation en ORL, à l’hôpital Georges-Pompidou, à Paris, elle se lance dans une thèse sur un sujet qui suscitait alors la controverse, mais qui allait bouleverser la cancérologie : l’immunothérapie.
Féministe
Assez pour s’imposer dans un milieu essentiellement masculin, et devenir une professeure spécialiste du HPV en France. Dans son bureau, l’iconique affiche féministe « We can do it » témoigne de son engagement pour l’émancipation des femmes et l’égalité des sexes, dont cette enseignante, médecin et chercheuse est persuadée qu’elle ne sera atteinte qu’avec le concours de ces messieurs.
Fan de jardinage
Elle le pratique jusque dans son bureau, où elle a trouvé une place de choix pour ses orchidées, qui ne se plaisaient pas chez elle. En constatant que ces fleurs se portaient mieux lorsqu’elles étaient les unes à côté des autres, elle a réalisé qu’en botanique – comme en médecine – le toucher est primordial.
Emilie Groyer
Photo : Benjamin Decoin
Retrouvez cet article dans Rose Magazine (Numéro 20, p. 70)