Agile
Elle cherche les meilleures combinaisons de traitements possibles, jonglant entre l’immunothérapie et les thérapies ciblées pour enrayer la maladie. Une révolution rendue possible par l’arrivée, en 2011, des premiers médicaments d’immunothérapie pour combattre le mélanome avancé, jusque-là fatal.
Aux aguets
Le Pr Robert s’inquiète en effet de la progression des mélanomes chez les hommes chauves : « Il faut vraiment avoir le réflexe crème solaire, chapeau ou casquette. »
Sensible et généreuse
Il y a 8 ans, Caroline Robert a créé le collectif Vaincrelemelanome.fr avec Jean-Pierre Babel, qui venait de perdre sa fille d’un mélanome. Objectif : « Financer des activités de recherche et d’amélioration de la qualité de vie des patients grâce aux dons. » Dame de cœur, elle a créé un groupe de parole pour les familles et les patients souffrant de mélanome à l’hôpital Sainte-Anne, avec le Dr Sophie Criquillion. « La prise en charge psy devrait être automatique, plaide-t-elle. Tout comme la formation des soignants à l’annonce de mauvaises nouvelles. » C’est donc avec enthousiasme qu’elle se prête à des jeux de rôles avec ses étudiants.
Sportive
Elle enfourche tous les jours son vélo pour rejoindre Gustave-Roussy, à Villejuif. La petite reine est aussi indispensable à sa forme physique et mentale que les randos qu’elle effectue avec son compagnon aux quatre coins du monde : « En vacances, il faut que ça bouge. Je marche du matin au soir. »
Déterminée
Malgré sa légion d’honneur et ses 1 001 prix, le Pr Robert ne se repose pas sur ses lauriers. Seule Française à avoir rejoint le top 10 du classement mondial établi par Clarivate Analytics, qui récompense les scientifiques ayant publié le plus grand nombre de travaux influents, elle poursuit infatigablement son labeur : en plus de tester de nouvelles combinaisons thérapeutiques, de développer des stratégies de prévention des rechutes, d’analyser le microbiote des patients pour évaluer la réponse à l’immunothérapie, elle rêve de trouver LE médicament qui guérira le mélanome avancé.
Obsessionnelle
Son domaine d’expertise. Elle les connaît toutes car elle en a examiné des milliers de cm2 au dermatoscope. Son obsession ? Débusquer les « vilains petits canards », ces grains de beauté bizarres, avant qu’ils ne se transforment en mélanomes. Même dans le métro, elle ne peut s’empêcher de scruter la peau de ses voisins ! Son conseil ? « Plutôt que de prendre vos plats en photo au resto, photographiez votre peau pour mieux la surveiller ! » Même si l’autosurveillance ne remplace pas une consultation chez un dermatologue, l’appli gratuite iSkin, qu’elle a créée, permet de mesurer l’éventuelle évolution d’un grain de beauté. Esthète, le Pr Robert « trouve la peau bien trop belle pour l’effacer sous un tatouage, sans compter que cela peut masquer un grain de beauté ».
Retrouvez cet article dans Rose magazine (Numéro 15, p. 74)