On s’intéresse aujourd’hui à l’anatomopathologiste, un profil de médecin méconnu du grand public.

Et pourtant, on peut dire que dans le parcours de soin des personnes touchées par un cancer, ce médecin spécialiste tient un rôle fon-da-men-tal…

Lequel ?

Et bien c’est l’anapath’ qui analyse les prélèvements – qu’on appelle pièces opératoires – réalisés lors de biopsies ou au cours d’une chirurgie.

Il peut s’agir d’analyser un fragment d’organe – on parle alors d’analyse histologique – ou bien de cellules. On parlera alors d’analyse cytologique.

Dans le domaine de la cancérologie, le premier objectif de l’anapath va être de déterminer si le prélèvement est sain ou tumoral. Et dans le cas d’une tumeur, si elle est bénigne ou cancéreuse.

Et si c’est un cancer ?

Son travail va permettre d’en préciser le stade et le grade, et les caractéristiques de la tumeur.

C’est grâce à son analyse que le diagnostic est posé.

Le compte rendu de son travail est évidemment porté au dossier médical du patient, et il va servir de base pour déterminer le choix d’un traitement lors de la présentation en réunion de concertation pluridisciplinaire, la fameuse RCP dont on a déjà parlé ensemble.

Comment travaille-t-il ?

À l’œil !

Il observe d’abord les pièces opératoires à l’œil nu pour en décrire l’aspect, la taille, …. Puis, il en fait des « coupes » pour les analyser minutieusement, et dans leur moindre détail, au microscope.

Où exerce cet expert ?

Dans les laboratoires des hôpitaux publics ou privés, dans les laboratoires d’analyses biologiques ou dans les laboratoires de recherche.

Quand le rencontre-t-on ?

Il est rare que les patients le voient.

Son interlocuteur reste le médecin qui suit le patient et qui fait appel à son expertise quand il y a une suspicion de maladie, en particulier de cancer.

Il peut arriver aussi que l’anapath soit appelé en urgence pendant une opération pour réaliser au bloc un examen rapide d’un tissu.

Son analyse permet alors au chirurgien d’évaluer l’étendue de la tumeur et l’aide à décider s’il doit continuer – ou non – l’intervention.

Je vous le disais son rôle est fondamental, alors n’oubliez pas ce nom : ana-tomo-pathologiste !