Face aux cancers, osons la vie !

Quand les résultats de l'auto-complétion sont disponibles, utilisez les flèches haut et bas pour évaluer entrer pour aller à la page désirée. Utilisateurs et utilisatrices d‘appareils tactiles, explorez en touchant ou par des gestes de balayage.

{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique sport adapté au cancer Rdv de socio-esthétique perte de cheveux liée au cancer détente et bien-être ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer perte de cils liée au cancer maquillage des cils

Tout savoir sur l’hormonothérapie

{{ config.mag.article.published }} 10 mars 2025

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

L’hormonothérapie permet de réduire le risque de récidives des cancers hormono-dépendants, notamment après un cancer du sein. Comment ça marche, qui peut en bénéficier, quels sont les effets secondaires ? On fait le point.

C’est quoi une hormone ?

C’est une substance sécrétée dans le sang par certains tissus ou glandes du corps humain. Les hormones transmettent un message à des organes situés à distance. Pour décoder ce message, les organes doivent être équipés de capteurs qu’on appelle des récepteurs.

Chez les femmes, les plus connues sont les œstrogènes.

Quel est le rôle dQueles œstrogènes et comment sont-ils produits ?

Les œstrogènes régulent principalement le développement des seins et le cycle menstruel. Ils jouent aussi un rôle dans le maintien de la masse osseuse.

Ils sont synthétisés majoritairement par les ovaires. Leur sécrétion est très finement régulée. L’une des hormones impliquée dans ce contrôle est la LH-RH synthétisée par l’hypothalamus, une zone du cerveau.

Dans une moindre mesure, les œstrogènes proviennent également de la transformation des androgènes, produits par les glandes surrénales, sous l’action d’un enzyme : l’aromatase. Cette transformation a lieu dans le tissu adipeux, le foie, les muscle, le cerveau et le tissu mammaire.

Quel est le lien avec le cancer ?

Certaines tumeurs sont dotées de récepteurs aux hormones sexuelles que sont la progestérone (chez les hommes et les femmes) et les oestrogènes (chez les femmes). On parle alors de cancer hormonosensible ou hormonodépendant car sa croissance est stimulée par cette hormone. On considère, en général, qu’un cancer est hormonodépendant quand au moins 10% de cellules qui composent la tumeur expriment ces récepteurs.

C’est le cas de la majorité des cancers du sein (60 à 75%),  de certains cancers de l’endomètre et de la prostate.

À quoi sert l’hormonothérapie ?

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, l’hormonothérapie n’est pas un traitement à base d’hormones. Au contraire. L’hormonothérapie a pour but de bloquer l’action des hormones sexuelles. Elle est donc indiquée pour les personnes touchées par un cancer hormonodépendant.

hormonothérapie-vrai-faux-roseup association-rosemagazine-face aux cancers osons la vie-shutterstock_2119409498-e1659456830534À LIRE AUSSI : Testez vos connaissances sur l’hormonothérapie grâce à notre article Hormonothérapie : le vrai du faux.

 

Quelles sont les différents types d’hormonothérapie pour le cancer du sein ?

Il existe trois types d’hormonothérapie pour le cancer du sein :

Les anti-œstrogènes. Ils empêchent les œstrogènes de se fixer sur leur récepteur et donc de délivrer leur message : stimuler la croissance de la tumeur. C’est le cas du tamoxifène.

Les anti-aromatases (ou inhibiteurs de l’aromatase). Ils empêchent la production d’œstrogènes à partir des androgènes après la ménopause. C’est le cas du létrozole, de l’anastrozole et de l’exémestane.

Les analogues de la LH-RH (ou GnRH). Ils bloquent la LH-RH et empêchent ainsi les ovaires de produire des oestrogènes. C’est le cas de la goséréline, de la leuproréline et de la triptoréline.

Comment se fait le choix de l’hormonothérapie ?

Il dépend de l’agressivité, de la taille et de l’étendue de la tumeur, mais également du statut ménopausique de la patiente.

Le tamoxifène et les anti-aromatases sont indiqués pour les femmes ménopausées. Si la tumeur est de petite taille et peu agressive, on préfèrera le tamoxifène. Sinon, on préfèrera les anti-aromatases (sauf si elles sont mal tolérées)

Si la patiente n’est pas ménopausée, comme ses ovaires produisent toujours des oestrogènes, on pourra donner en plus des analogues de la LH-RH.

Combien de temps dure le traitement ?

L’hormonothérapie prescrite en adjuvant dure au moins 5 ans.

Chez les patientes avec un atteinte ganglionnaire, une prolongation du traitement peut être proposée (généralement pour 7 ou 10 ans au total) : des études récentes ont en effet montré que continuer le traitement réduit les risques de récidives.

En 2020, une étude française a montré qu’une femme sur 6 arrêtait son hormonothérapie après un an en raison des effets secondaires.

Quels sont les effets secondaires ?

Ce sont souvent ceux de la ménopause : bouffées de chaleur, fatigue, prise de poids, dérèglement du cycle menstruel chez la femme non ménopausée, pertes, sécheresse vaginale, …

Les anti-aromatases augmentent aussi le risque de sécheresse et d’atrophie vaginale, ainsi que de douleurs ostéoarticulaires et d’ostéoporose.

Le traitement par tamoxifène est associé à une augmentation du risque de développer une thrombose veineuse ou un cancer de l’endomètre mais les cas sont rares.

Pour réduire ces effets secondaires, la dose des traitements ou le moment de leur prise peut être ajustée. Le type de molécule utilisé aussi peut être changé. N’hésitez donc pas à en parler à votre médecin.

Merci au Dr Pistilli, cancérologue médical à Gustave Roussy, pour son aide dans l’écriture de ce késako.


{{ config.mag.team }}

Emilie Groyer

Rédactrice en chef du site web de Rose magazine. Titulaire d'un doctorat en biologie, Emilie a travaillé 10 ans dans le domaine des brevets en biotechnologie avant d'opérer une reconversion dans le journalisme. Elle intègre la rédaction de Rose magazine en 2018. Sa spécialité : vulgariser des sujets scientifiques pointus pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

Reconstruction mammaireTémoignages

« J’ai choisi la reconstruction à plat » – Pour Aurore, c’est une libération

Le cancer conduit parfois à l’ablation d’un ou des deux seins. Et après ? Après la mastectomie totale de son sein gauche, en 2017, Aurore a souhaité qu’on lui retire aussi son sein sain afin d’avoir un buste parfaitement plat. Elle préfère dire “aérodynamique“...

Cancers métastatiques {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – Rosy accepte de vivre avec un cancer dont elle ne guérira pas

Rosy est atteinte d’un cancer métastatique. Une maladie dont elle ne guérira jamais. Pourtant, elle décide de ne rien lâcher : ni son travail, ni ses voyages, et encore moins sa moto ! Entre périodes de récidive et de rémission, elle apprend à "vivre avec" et à penser à l'avenir, malgré tout.

Reconstruction mammaireTémoignages

« J’ai choisi la reconstruction à plat » – Pour Blandine, c’est une réinvention

Le cancer conduit parfois à l’ablation d’un ou des deux seins. Et après ? Après la mastectomie totale de son sein droit, en 2021, Blandine a eu une reconstruction par implant qui s’est révélée si douloureuse qu’elle n’a plus voulu de poitrine du tout et souhaitait bénéficier d’une reconstruction à plat. Elle a dû batailler faire valider son choix…

Relation avec les proches {{ config.podcast.label }}

Osons la vie – Nathalie accepte de demander de l’aide

En 2021, Nathalie fait face à un cancer du sein. Un petit cancer juge-t-elle, une péripétie qu’elle entend mettre derrière elle le plus vite possible. Elle est habituée à tout gérer, alors elle gère en “mode guerrière“, et reprend au bout de quelques mois son activité de kiné. L’annonce d’une récidive en 2022 la cueille. Puis ce sont les traitements, plus durs que la première fois, qui entament sa niaque. La guerrière doit se résoudre à faire ce qu’elle ne fait jamais : demander de l’aide…