Première condition : en parler suffisamment tôt à votre oncologue
N’ayez pas peur d’évoquer ce sujet, lui aussi va programmer ses vacances ! En fonction de votre protocole, et si votre état de santé le permet, il vous indiquera comment gérer vos séances de chimio ou de radiothérapie. Il est possible de les décaler, voire de les programmer dans un autre établissement que le vôtre, sur votre lieu de vacances, à condition de s’y prendre à l’avance et que votre équipe fasse les demandes nécessaires auprès des établissements sur place. Indispensable dans ce cas, la transmission de votre dossier médical.
Deuxième condition : faites une check-list !
– Avant de partir, vérifiez vos ordonnances et votre stock de médicaments (assurez-vous d’en avoir suffisamment pour votre séjour. Comptez large, on n’est jamais à l’abri d’une perte ou d’un vol). Glisser vos ordonnances, carte vitale et attestation de mutuelle dans une pochette à part
– Demandez à votre médecin d’établir un certificat attestant de votre état de santé et de la nécessité d’emporter vos médicaments à l’étranger
– Si vous êtes en arrêt maladie, pensez à demander l’accord préalable de votre médecin traitant pour un séjour « hors département » et n’oubliez pas d’en informer votre centre de sécurité sociale, afin d’éviter une rupture dans la prise en charge de vos soins et l’exposition à un contrôle de votre employeur si vous êtes en arrêt maladie.
– Si vous voyagez dans un pays européen, demander une carte Européenne d’Assurance maladie. Disponible sur simple demande par téléphone ou par courrier, elle peut aussi être retirée au guichet de votre centre de Sécurité Sociale (prévoir en moyenne 4 à 5 semaines de délai).
– Pensez à protéger vos médicaments de la chaleur et de l’humidité, en les plaçant par exemple dans un sac isotherme. Si vous voyagez en avion, gardez-les dans votre bagage à main
Pour partir l’esprit tranquille, renseignez-vous sur les structures médicales proches de votre lieu de vacances. Bon à savoir au cas où, les ambassades peuvent également fournir une liste de médecins. Et surtout, n’oubliez pas de vous protéger du soleil, car la chimiothérapie sensibilise votre peau.
Troisième condition : protégez-vous du soleil !
Sous l’action des UV, la moindre négligence ne pardonne pas ! Vos épidermes sensibilisés méritent une protection optimale car, rappelons-le, la rencontre entre les rayons lumineux et votre médication engendre une inévitable photosensibilité. Munie d’une crème solaire indice 50+, veillez à recouvrir généreusement la moindre parcelle de son corps, même pour un simple déjeuner en terrasse, sans oublier de renouveler l’application et de vous hydrater. C’est le moment de sortir casquettes anti-UV, chapeaux à larges bords, lunettes de soleil, spray thermal et éventail ! Passez un bel été !