Retranscription :
À l’ESMO, on a eu des résultats en session présidentielle extrêmement importants qui ont été applaudis et ovationnés par l’ensemble de la salle puisqu’il s’agit des résultats d’une étude KEYNOTE qui vient mettre un nouveau standard en première ligne dans cancers urothéliaux métastatiques ou localement avancés qui n’ont jamais été traités.
Quel nouveau traitement était testé dans cette étude ?
Le traitement expérimental dans cette étude était un ADC couplé à une immunothérapie qui était le pembrolizumab. L’ADC c’est un anticorps qui va se fixer spécifiquement sur un marqueur qui est préférentiellement présent dans les cancers urothéliaux de vessie et qui va permettre de transporter une chimiothérapie ou d’avoir une action synergique avec l’immunothérapie qui, dans cette étude, était le pembrolizumab. Le bras standard était une chimiothérapie standard de type cisplatine ou gemcitabine.
Pourquoi cette étude a-t-elle été ovationnée ?
Les résultats étaient très impressionnants en termes de survie globale puisqu’il y a eu une réduction du nombre de décès de 53% à la faveur du traitement expérimental par rapport au standard de traitement qui est le doublet de chimiothérapie. La survie médiane était quasiment doublée puisqu’avec une chimiothérapie, on avait 16 mois de survie médiane en première ligne de maladie métastatique versus 31 et quelques mois avec le traitement expérimental. Donc, compte-tenu de son profil de tolérance et du bénéfice important observé en survie globale et en survie sans progression, cette association devient le nouveau standard de traitement en première ligne des cancers urothéliaux métastatiques ou localement avancés jamais traités.
BON À SAVOIR : Ce traitement est accessible aux patients français depuis septembre 2024. Pour en savoir plus, lisez notre article « Cancer de la vessie métastatique – Un traitement aux effets sans précédent en accès précoce »