Quelles sont les avancées dans le cancer de l’endomètre métastatique ?
Cette année à l’ESMO, il y a eu beaucoup d’actualités pour la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer de l’endomètre, surtout au stade métastatique. Au stade métastatique, il y a 2 grands types du cancer de l’endomètre : un qui est très muté, qui a tendance à bien répondre à l’immunothérapie, et un type qui l’est moins et qui est plus difficile à traiter. Là, on a eu une actualité avec un essai clinique qui combine de la chimiothérapie avec de l’immunothérapie, c’est le 3ème cette année. Cette fois c’était l’atezolizumab, on avait eu avant le pembrolizumab et le dostarlimab, et pour la 3ème fois on voit que pour les femmes qui ont ces tumeurs très sensibles, associer la chimio à l’immunothérapie, ça marche beaucoup mieux que la chimio seule.
Que peut-on en conclure ?
Donc ça confirme la place de l’immunothérapie en première ligne de la prise en charge des cancers de l’endomètre. Avec comme question : est-ce qu’on peut désescalader et retirer la chimio à ces patientes qui ont des tumeurs très sensibles (à l’immunothérapie), et là c’est l’étude DOMENICA qui est ouverte dans beaucoup de centres en France.
D’autres résultats intéressants ?
Toujours dans la prise en charge des cancers de l’endomètre en première ligne métastatique, il y a également l’arrivée des PARP inhibiteurs. On les connaît bien dans le cancer de l’ovaire dans toutes les lignes thérapeutiques. Et bien dans le cancer de l’endomètre, on trouve également un bénéfice Un gros essai clinique américain qui était DUO-E et un plus petit essai clinique français qui était UTOLA, qui montre qu’il peut y avoir un bénéfice de l’olaparib, un des PARP inhibiteurs, dans certaines situations particulières et ça, c’est encore la médecine personnalisée qui arrive dans la prise des patientes atteintes d’un cancer de l’endomètre métastatique. Ça va se préciser dans les prochains mois. il y a d’autres essais cliniques qui vont arriver dans les tous prochains mois.