Le 12 août dernier, le ministère des Solidarités et de la Santé annonçait le lancement d’une campagne de rappel vaccinal à destination des personnes vulnérables face au Covid-19. À savoir : les résidents des Ehpad et des unités de soins de longue durée (USLD), les personnes de plus de 80 ans vivant à leur domicile et celles à très haut risque de forme grave de Covid-19.
Les personnes atteintes de cancer et de maladies hématologiques malignes immunodéprimées ou en cours de traitement par chimiothérapie étaient donc particulièrement concernées. Toutefois, cette campagne de rappel vaccinal pourrait concerner davantage de malades.
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Une liste élargie aux plus de 65 ans et aux comorbides
Le ministère avait en effet saisi la Haute Autorité de Santé (HAS) afin de déterminer si la liste initiale des personnes visées par le rappel vaccinal méritait d’être complétée. La HAS a rendu son avis aujourd’hui. Elle y recommande d’élargir le rappel vaccinal « pour les personnes de 65 ans et plus, ainsi que pour les personnes présentant des comorbidités qui augmentent le risque de formes graves de Covid-19″.
La liste de ces comorbidités avaient été précisées dans un précédent avis émis en mars 2021 par l’autorité de santé. Y figuraient notamment « un cancer récent et/ou en progression et/ou sous chimiothérapie » ainsi que les cancers hématologiques. Concernant la notion de « cancer récent », la HAS y indiquait également que toute personne ayant un cancer ou ayant eu un cancer ces 3 dernières années doit être considérée comme un patient à risque au vu des données scientifiques disponibles à l’époque.
Des rappels avec des vaccins à ARNm
Quant aux vaccins à privilégier, la HAS recommande que le rappel soit réalisé avec un vaccin à ARNm. Les personnes primovaccinés avec le vaccin Janssen se verront donc proposer indifféremment les vaccins Pfizer/BioNTech ou Moderna à partir de 4 semaines après la première injection. Les personnes ayant reçu 2 doses de vaccins à ARNm pourront également bénéficier d’une vaccination hétérogène (c’est-à-dire avec un autre vaccin que pour les premières doses).
Dans tous les cas, « cette dose de rappel doit être administrée après un délai d’au moins 6 mois suivant la primovaccination complète », préconise la HAS.
Cet avis doit encore être validé par le ministère avant d’être appliqué.
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Emilie Groyer