À l’annonce d’un cancer, on a l’impression que le monde s’arrête, que la fin est là, tout près, imminente… Cela m’a désespérée. Et ce sentiment a perduré pendant plusieurs semaines après le diagnostic. Cette maladie qui m’avait toujours angoissée a réussi à mettre en arrière-plan toutes mes autres frayeurs dont celle de la conduite… J’avais toujours eu peur si je prenais un jour le volant de mourir dans un accident de voiture. Et puis, face au cancer, j’ai commencé à raisonner selon une toute nouvelle logique. Je me suis dit : « j’ai peur de conduire car j’ai peur d’avoir un accident et de mourir. Mais j’ai encore plus peur de mourir de mon cancer ! Alors si je meurs d’un accident, au moins ça ne sera pas le cancer qui m’emportera ! ».
J’ai donc osé – enfin – m’inscrire dans une auto-école. Très vite, j’ai passé mon code puis la conduite et j’ai eu mon permis en un temps record !
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Propos recueillis par Sandrine Mouchet