Pr Grynberg : Si on revient sur l’histoire de l’hormonothérapie, au départ, quand ce traitement est arrivé, les études ont montré que le cancer récidivait moins lorsque les femmes étaient sous hormonothérapie pendant 2 ans par rapport à celles qui ne prenaient pas de traitement. Ensuite, on s’est aperçu que 5 ans c’était mieux que 2. Maintenant, que 10 ans c’est mieux que 5. C’est sans fin à mon avis.
On diminue beaucoup le risque de récidive au début du traitement. Après, on continue de le diminuer mais un peu moins. Mais on le diminue toujours. C’est à mettre dans la balance.
Les recommandations officielles préconisent d’envisager une interruption de l’hormonothérapie pour un projet de grossesse après 5 ans de traitement. Mais il est communément admis de faire une pause après 3 ans pour permettre à ces femmes de faire des enfants naturellement ou en utilisant ce qu’on aurait congelé avant les traitements. Quitte à reprendre l’hormonothérapie après. Les premières données suggèrent qu’il n’y a pas de risque à opter pour cette stratégie.
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Propos recueillis par Emilie Groyer