En rémission aujourd’hui, Sandra est encore tout émue quand elle se rappelle la fois où, la découvrant sans sa perruque, Cédric lui a dit : « Tu es sublime. » Elle ne s’attendait pas à un compliment aussi fort et, pour elle alors en pleine chimiothérapie, tellement incongru : « Ça ne pouvait pas s’appliquer à la fille que je voyais dans la glace ! » Dix ans après son cancer, Krystel aussi reste bluffée par le regard que son petit copain de l’époque a porté sur elle au fil de son long parcours : « Je n’avais plus que la peau sur les os, le teint verdâtre et la boule à zéro. Franchement, j’étais à fuir ! Mais lui n’a jamais cessé de m’aimer, de me trouver désirable, de me le dire et de me le montrer. Être encore vue comme une femme a été hyperimportant, mais je ne m’explique toujours pas comment il pouvait avoir envie de moi. » Cette question, Estelle l’a carrément posée un soir à son compagnon, obtenant du tac au tac cette réponse, d’une franche et virile sobriété : « Tu me fais bander ! » Mystère du désir masculin… Seul moyen de le décrypter : pousser dans leurs retranchements les principaux concernés.
« Cette femme, c’est mon épouse. Je ne pouvais pas ne pas l’aimer ! »
« Avec ou sans cheveux, ça ne changeait rien, je la trouvais toujours aussi belle »
« J’ai trouvé sa cicatrice toute jolie »