Dr Barrière : Les données dont nous disposons ne montrent pas que l’hormonothérapie interfère avec la vaccination. Idem pour les immunothérapies anti-PD1 ou anti-PDL1 – comme le nivolumab ou le pembrolizumab – ou pour les anti-angiogéniques comme l’avastin.
En revanche, certaines chimiothérapies – on ne sait pas encore précisément lesquelles – en diminuant l’immunité, peuvent rendre la vaccination moins efficace. Les anti-CD20, comme le rituximab, impactent aussi négativement la vaccination. Ces traitements sont en effet utilisés dans le but de détruire les lymphocytes B qui prolifèrent trop, or ce sont ces lymphocytes qui produisent les anticorps. C’est pourquoi on préconise en rappel vaccinal.
En revanche, on n’a pas observé d’effet négatif de la vaccination sur les traitements. Il faut rappeler qu’on a l’expérience de la vaccination en cancérologie, avec les vaccinations contre la grippe ou le pneumocoque notamment, qui sont bien tolérées et efficaces. Il n’y a pas de raison que la vaccination contre le Covid-19 se comporte différemment. Elle est même certainement plus efficace que les vaccins traditionnels grâce à la technologie à ARNm.
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Propos recueillis par Emilie Groyer