Le test Hemoccult, jadis seul moyen de dépister un cancer colorectal, a vécu : il a été remplacé par des tests immunologiques en mai 2015. Ces nouveaux tests ont l’avantage d’être plus efficaces (avec la détection de 2 à 2,5 fois plus de cancers et trois à quatre fois plus d’adénomes avancés), et plus sensibles, en dépistant des lésions très précoces.
Autre nouveauté pour le candidat au dépistage : un seul prélèvement de selles contre six avec l’ancien test, à glisser dans une enveloppe T.
Mode d’emploi
Pour rappel, dépistage organisé concerne les femmes et les hommes entre 50 et 74 ans qui, tous les deux ans, reçoivent par courrier une invitation à se rendre chez son médecin traitant pour s’y faire remettre un kit de dépistage. Le test est à faire chez soi : il suffit – en se conformant aux préconisations du kit comme sur la vidéo – de glisser une tige en plastique dans les selles et ensuite de clore cette tige dans un sachet, pour envoi. Rapide, indolore, il est remboursé à 100% par l’assurance maladie.
Un sujet à évoquer avec votre médecin
Si vous ne faîtes pas partie des populations concernées par le dépistage organisé, n’hésitez cependant pas à demander à votre médecin le test immunologique. Une récente étude (Université du Michigan, 2015) basée sur les registres américains SERR avère qu’entre 1998 et 2011, 15% des 260 000 patients diagnostiqués d’un cancer colorectal avaient moins de cinquante ans.
Hors, cinquante ans c’est l’âge « canonique » pour avoir accès au test organisé. En outre, ces patients diagnostiqués avant cinquante ans développaient des cancers plus graves – et, de fait, recevaient, ensuite, des traitements plus agressifs.
Allez, encore un petit effort ! Malgré les campagnes de communication, la population cible du dépistage organisé (les femmes et les hommes de 50 à 74 ans ne présentant pas de symptôme) reste encore trop peu nombreuse à participer. En effet, les derniers chiffres publiés par Santé publique France annoncent un taux de participation de 33,5 % versus les 45 % jugés acceptables au niveau européen. Pourtant, détecté tôt, ce cancer peut être guéri dans 9 cas sur 10
Céline Lis Raoux
Avec le soutien institutionnel d’Amgen