LSD, champignons hallucinogènes… Il est probable qu’en lisant simplement ces mots des images aient immédiatement surgi dans votre esprit. Celles de hippies planant sur de la musique psychédélique, visions de défonce et de drogues prohibées. Ambiance transgressive, sulfureuse, dangereuse… Bref, tout sauf des médecins bardés de diplômes menant de très sérieux essais cliniques. Pourtant, c’est bien dans le monde médical que ces substances suscitent un regain d’intérêt depuis une vingtaine d’années. Un intérêt soutenu par la publication récente – et croissante – d’études qui démontrent les étonnantes vertus thérapeutiques du LSD et de la psilocybine1.
Administrés au cours de psychothérapies très encadrées, ils se révèlent capables de résoudre aussi bien des dépressions et addictions sévères, troubles obsessionnels compulsifs et stress psychotraumatiques résistant aux traitements habituels que la profonde détresse existentielle qui paralyse la vie des malades de cancer.
Une découverte européenne
L’idée que des substances issues de décoctions de plantes, de poudres de cactus ou de champignons, provoquant un état de conscience modifié et des images mentales, puissent avoir un intérêt médicinal n’est pas neuve. « Des usages d’absorption dans un cadre rituel sont déjà attestés plusieurs siècles avant Jésus Christ chez différents peuples », retrace Vincent Verroust, chercheur en histoire des sciences et président de la Société psychédélique française. Quand le monde occidental a commencé, après la Seconde Guerre mondiale, à s’intéresser à cette famille particulière de psychotropes (LSD, mescaline, DMT et psilocybine) dits hallucinogènes ou psychédéliques, c’était aussi pour leur éventuel intérêt médical.
Le LSD est même né dans un laboratoire pharmaceutique ! Chimiste chez Sandoz, à Bâle, Albert Hofmann a découvert par hasard, en 1943, les drôles d’effets du diéthylamide de l’acide lysergique, qu’il avait synthétisé cinq ans plus tôt en travaillant sur les alcaloïdes de l’ergot de seigle – un champignon parasite à l’origine de graves intoxications. Tout à ses manipulations, il absorbe par inadvertance du LSD et ressent une telle modification de son environnement et de ses sensations qu’il rentre dare-dare s’allonger chez lui. L’effet s’estompe rapidement, mais le lendemain il décide d’autoexpérimenter la substance : début d’étourdissement, angoisse, troubles de la vue, paralysie et rires, intensification des perceptions sensorielles se traduisant en visions déformées aussi fortes et colorées que dans un kaléidoscope.
Sandoz dépose illico un brevet et met sa molécule, rebaptisée Delysid, à la disposition gratuite des chercheurs. Au début des années 1950, un couple d’ethnologues américains a, de son côté, redécouvert les champignons divinatoires du Mexique, qu’utilisent encore quelques peuples amérindiens. L’un de leurs amis, le Pr Roger Heim, biologiste au Muséum national d’histoire naturelle, à Paris, réussit le premier à en cultiver dans son laboratoire. Son but : identifier le principe actif qui déclenche des modifications psychiques et sensorielles après leur ingestion. Mais c’est Hofmann, à qui Heim finit par en envoyer, qui se chargera de cette tâche, isolant la psilocybine en 1958.
L’émergence d’une médecine psychédélique
Ces découvertes excitent les scientifiques de l’époque. Avec plus de 1 000 publications portant sur près de 40 000 patients, « le LSD est le médicament le plus étudié au monde entre 1947 et 1970 », explique Zoë Dubus, doctorante en histoire de la médecine, qui en a fait son sujet de recherche. Anorexie, addictions, troubles compulsifs, dépressions profondes… Les chercheurs, des psychiatres surtout, explorent tous azimuts les effets pharmacologiques et psychiques des substances. Ils en absorbent eux-mêmes, « espérant mieux comprendre ainsi les symptômes des maladies mentales », poursuit Zoë Dubus. De Lille à la Côte d’Azur en passant par Villejuif, la France est alors parmi les précurseurs de cette recherche. En Alsace, « entre 1960 et 1965, le LSD est utilisé pour soigner des alcooliques, avec 46 % de réussite ». Et c’est à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, que sont menés les premiers essais avec de la psilocybine, dès 1958.
Mais c’est aux États-Unis que cette nouvelle « médecine psychédélique » se construit vraiment, avec la mise en place d’un véritable protocole. Contrairement aux Français, qui en prescrivent de petites doses, éventuellement plusieurs fois, mais comme un médicament ordinaire, laissant le patient seul dans une pièce d’hôpital avec des effets loin d’être plaisants et pas toujours concluants, les Américains, eux, optent pour des doses plus fortes. Plongeant le patient dans un état de conscience modifié pendant quatre à six heures sous psilocybine, ou huit à dix heures sous LSD, ils conçoivent progressivement que, pour qu’il tire bénéfice de ce moment, il faut l’accompagner. Avant : en explorant son histoire, ses douleurs et ses besoins psychiques ; en le préparant à lâcher prise et à rencontrer sans peur les visions et émotions inédites que produira son propre cerveau sous l’effet des substances [voir encadré]. Pendant : en restant à ses côtés durant toute la séance, dans un cadre confortable, avec de la musique. Après : pour détricoter avec lui la signification de ce qu’il a vécu et l’intégrer dans sa vie. « Une démarche aux antipodes de la médecine classique », résume Zoë Dubus. Baptisée « set and setting », elle se révèle fondamentale au sein d’une thérapie « augmentée », dont la psilocybine ou le LDS n’est en fait que le déclencheur, l’accélérateur.
CE QUI SE JOUE DANS LE CERVEAU
Tous les patients qui les ont testés le disent : les mots ne suffisent pas à raconter ce qu’ils ont « vu » sous hallucinogènes, ni à rendre tangible leur expérience vécue. Entre action pharmacologique directe et expérience subjective, on est encore loin de pouvoir expliquer le mécanisme de ces produits. Ce que l’on sait, c’est que LSD et psilocybine se lient aux récepteurs de sérotonine 5-HT2A, que ciblent aussi de nombreux antidépresseurs.
L’IRM cérébrale fonctionnelle a permis de voir que l’activité de certaines régions diminue alors. Notamment dans le thalamus, qui sert de filtre à nos perceptions extérieures. Même accalmie observée dans les régions du cortex impliquées dans le réseau du mode par défaut (RMD). Ce réseau de connexions neuronales s’active d’habitude comme un fou lorsque l’on ne s’occupe… à rien. « Il a un rôle important dans la mémoire, l’introspection et le jugement » et serait responsable de nos ruminations. « Ces désactivations pourraient expliquer la fameuse dissolution de l’ego. »
Les équipes de l’Imperial College London ont découvert qu’en parallèle on assiste à une explosion de connexions entre toutes les zones qui ne commu-niquent habituellement pas entre elles, pouvant expliquer « “les hallucinations”, qui sont en fait une traduction visuelle des sons ou des émotions ».
Abolir la peur de mourir ?
Fort de toutes ces expériences, à Chicago, un médecin, Eric Kast, finit par penser que les substances psychédéliques pourraient bien soulager la souffrance des patients en fin de vie. On est en 1963. Il teste alors le LSD sur 50 malades – dont 39 de cancer – présentant des douleurs chroniques, initialement pour comparer ses effets à ceux de puissants morphiniques. Il observe que la douleur s’atténue de façon remarquable et plus durablement. Mais les patients en ressortent aussi avec un détachement étonnant vis-à-vis de leur maladie et de leur mort. Cela attire l’attention de l’hôpital de Spring Grove, dans le Maryland, alors à la pointe des recherches sur les psychédéliques pour traiter l’alcoolisme, mais aussi l’anxiété et la dépression.
L’anxiété, la profonde démoralisation liée à la peur de mourir, les malades de cancer la connaissent très bien. « Elle s’empare de vous dès le diagnostic et ne vous lâche pas, même en rémission », témoigne Stéphanie Chayet. Journaliste française installée à New York depuis vingt ans, auteure d’un livre passionnant, paru l’an dernier2, qui explore l’histoire de la médecine psychédélique outre-Atlantique et l’expérience qu’elle en a faite après un cancer du sein diagnostiqué en 2016, elle raconte : « La mort vous tire soudain par la manche : comment vivre l’instant présent quand on ne sait pas de combien de temps on dispose ? » Maxime, 35 ans, qui souffre depuis ses 19 ans d’un cancer rare et évolutif de la thyroïde, détaille : « On entre dans une logique comptable, soumise aux résultats d’examens. Si les marqueurs doublent, on se dit : “Je vais donc mourir deux fois plus vite ?” Et, entre tous les moments où l’on a vraiment mal, il y a tout ce temps vide qu’on ne peut occuper à rien parce que trop crevé. Alors on rumine : la peur de la douleur passée, l’anticipation de celle à venir empêchent de vivre le présent. »
Lorsque la maladie devient incurable, le temps qu’il reste est encore plus dominé par les douleurs et l’angoisse. Pourquoi refuser une fin de vie digne et pleine aux malades ? C’est cette compassion que les chercheurs de Spring Grove ont plaidée au milieu des années 1960 pour s’engager dans une série d’études pilotes. L’une, menée sur 31 patients en fin de vie par le psychiatre Stanislav Grof, marquera les esprits : 80 % des participants voient leur état psychologique amélioré.
Fin de partie… provisoire
Les gouvernements du monde entier vont pourtant stopper net ces explorations. Plusieurs événements concourent à cela. D’abord, « la législation des essais cliniques change, explique Zoë Dubus, obligeant désormais à tester tout produit contre un placebo ». Et puis, parce qu’un psychologue new-yorkais s’est mis à promouvoir ces substances comme la clé qui ouvrirait, chez tout le monde, les portes de la perception vers un éventuel nirvana, le LSD a échappé aux médecins.
Au tournant des années 1970, en plein essor du mouvement hippie, de la contre-culture, et de la révolte contre la guerre du Vietnam, son usage récréatif se répand aux États-Unis. Sans supervision médicale, le « trip » peut réellement être risqué. Les journaux attirent l’attention sur les accidents, les épisodes de paranoïa et les suicides sous LSD. Résultat : la guerre aux drogues est déclarée. En 1971, la convention sur les substances psychotropes, convoquée par les Nations unies, inscrit les hallucinogènes au tableau des « substances ayant un potentiel d’abus présentant un risque grave pour la santé publique et une faible valeur thérapeutique ». Finis la fête et les crédits de recherche… Mais « les premières études menées en soins palliatifs dans les années soixante ont eu une importance fondatrice dans la renaissance des travaux depuis vingt ans », souligne Stéphanie Chayet. Les pionniers américains n’ont pas tout perdu, ils ont réussi à transmettre leur intérêt scientifique à une nouvelle génération, formée à la médecine fondée sur les preuves. Au milieu des années 1990, c’est elle qui reprend les pistes laissées en plan par ses aînés et pairs, s’appuyant sur des donations et fondations privées pour financer ses travaux et se fournir en substances.
Un lent revival…
Cette fois, les essais sont menés avec toute la rigueur protocolaire exigée. Contre placebo : soit de la niacine, qui provoque juste picotements et échauffements, soit une très faible dose de psychédéliques. Avec de la psilocybine : plus « naturelle », ses effets sont aussi moins longs, et elle est moins stigmatisée que le LSD. On s’intéresse d’abord à la détresse existentielle liée au cancer, et finalement à tous les stades de la maladie. « L’élargissement à des patients dont la vie n’est pas menacée à court terme est au départ accidentel », sourit Stéphanie Chayet. Tester un traitement non conventionnel sur des malades auxquels la médecine « classique » n’a plus rien à proposer permet d’avoir le feu vert des comités d’éthique. Mais « les psychédéliques ont été tellement diabolisés que, lorsque le premier essai a repris, en 2004, pour étudier la psilocybine sur des patients en fin de vie, il a fallu quatre ans pour recruter douze volontaires » !
Piloter ces études reste compliqué, mais petit à petit les données s’accumulent. Deux essais en particulier, menés à l’hôpital universitaire Johns-Hopkins, de Baltimore, sur 51 patients, et au NYU Langone Health, la faculté de médecine de New York, sur 29 patients, et publiés en décembre 2016 dans le Journal of Psycho-pharmacology, vont accélérer la reprise des recherches. Leur protocole est irréprochable, et les résultats jugés remarquables. Ils confirment les observations passées et montrent une diminution immédiate et significative de l’humeur dépressive et des symptômes anxieux chez 80 % des volontaires. Interrogés à l’issue du traitement, ceux-ci décrivent une expérience aussi forte que la naissance d’un enfant, une jouissance inédite ou retrouvée de l’instant présent. Quelle que soit l’avancée de leur maladie, ils affichent une sérénité bluffante.
Ces deux études montrent aussi qu’amélioration de la qualité de vie, optimisme et ouverture d’esprit persistent au moins six mois durant. Erica Rex en atteste. Aujourd’hui installée en France et plongée dans la rédaction d’un livre sur le sujet, la journaliste américaine a fait partie de l’étude menée à Baltimore, en 2012, en tant que patiente : son cancer du sein, diagnostiqué en 2009, était alors en rémission et sous surveillance, mais cette épée de Damoclès et les séquelles psychiques l’empêchaient de vivre. Elle était en larmes chaque jour. Neuf ans après cette psychothérapie soutenue par deux doses de psilocybine, à un mois d’intervalle, elle confie en ressentir toujours le bénéfice : « Mon humeur s’est améliorée, j’ai plus de compassion envers moi-même, mes relations aux autres ont changé. » Et surtout : « Je ne passe plus mes journées dans l’angoisse du futur, de la récidive ou de la mort. »
« Entre 1947 et 1970, le LSD est le médicament le plus étudié au monde » – Zoé Dubus
Une seule dose, maximum deux, fait-elle mieux que des mois d’antidépresseurs ou des années de psychothérapie classique ? Erica en est intimement convaincue. Onco-hématologue et chef de clinique du service de soins palliatifs à l’hôpital de Besançon pendant quatre ans, et depuis deux ans à Boston, le Dr Yvan Beaussant est aussi persuadé, avec toute la prudence scientifique requise, des promesses de ces thérapies pour soulager la détresse existentielle de malades confrontés à leur mortalité. « C’est si peu abordé aujourd’hui, alors que c’est un enjeu essentiel de la médecine palliative. Pour beaucoup de patients, nous n’avons que des groupes de parole, de soutien ou des anxiolytiques à proposer. C’est déjà bien. Mais si d’autres perspectives qui répondent à un besoin des malades peuvent être explorées, plutôt que de les jeter avec l’eau du bain, faisons-le ! »
C’est pour y contribuer que le jeune médecin a choisi de rejoindre, en postdoctorat, le département de psycho-oncologie du Dana-Farber Cancer Institute, affilié à la faculté de médecine de Harvard. On y poursuit activement les recherches sur le potentiel des psychédéliques pour des patients atteints de maladie grave, et on y prépare de très prochains essais cliniques. Si foisonnante soit-elle, « la recherche n’en est qu’à ses balbutiements », prévient-il tout de même. « Les études menées jusqu’ici sont solides, mais encore limitées. » Le nombre de patients étudiés est encore relativement faible. « Et il reste tout un champ à creuser et à étayer avant de définir les bonnes pratiques cliniques : quels sont les malades les plus susceptibles d’en bénéficier ? Dans quelles indications ? Quelles substances préférer ? à quelle dose et à quelle fréquence ? Comment mesurer et expliquer les effets de ces thérapies ? »
Des essais partout dans le monde…
Les équipes de Boston ne sont pas les seules à s’y atteler. Ailleurs aux états-Unis, mais aussi en Angleterre, aux Pays-Bas, en Suisse, en Espagne, des travaux se multiplient sur les pistes (alcoolisme, dépression, addictions, stress traumatique) laissées en friche il y a cinquante ans. Le California Institute of Integral Studies, une université privée qui propose depuis 2016 un certificat en thérapies et recherches psychédéliques aux professionnels de santé, que le Dr Beaussant a déjà obtenu, a doublé son cursus cette année pour y former 250 médecins, psychologues, infirmiers et chercheurs. La psilocybine comme le LSD restent prohibés partout, mais « ils sont de moins en moins stigmatisés, et les régulations s’assouplissent », souligne l’oncologue. Au Canada, une organisation à but non lucratif (Therapsil) qui rassemble des professionnels de santé et des patients a ainsi obtenu, en août 2020, une dispense à titre compassionnel pour six malades en fin de vie. Aux états-Unis, la FDA, plus haute autorité sanitaire, a déjà accordé deux fois, en 2018 et en 2019, le statut de percée thérapeutique – qui permet d’accélérer le processus de recherche – aux thérapies à la psilocybine, après les résultats d’essais de phase 2 menés dans la dépression majeure et résistante aux traitements traditionnels. « Si les essais de phase 3 en cours les confirment, la psilocybine sera certainement un médicament rapidement autorisé aux états-Unis », prédit Stéphanie Chayet.
« Mon humeur a changé, j’ai plus de compassion envers moi-même » – Erica
Dans cette effervescence, la France semble pour l’instant regarder passer le train. Ces thérapies y ont seulement fait l’objet de présentations, dont celles d’Yvan Beaussant et de Zoë Dubus au congrès annuel de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), à l’automne dernier. Mais, en attendant le retour dans l’Hexagone d’Yvan Beaussant, aucun médecin n’y est formé sur le territoire. Et ceux qui militent pour qu’on s’y mette se comptent sur les doigts d’une main. Chef du service de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital Paul-Brousse (Paris), où un groupe de travail s’est constitué avec des addictologues et la Société psychédélique française, le Pr Amine Benyamina fait partie des convaincus. « Alors que les thérapeutiques classiques sont en panne, la renaissance psychédélique pourrait bouleverser aussi bien la psychiatrie que l’addictologie. La France doit trouver sa place dans cette aventure ! » plaide le psychiatre, qui a manifesté son désir de monter des essais dans les addictions, la dépression et la détresse existentielle des malades de cancer auprès de l’Agence nationale de la recherche. En vain. Spécialiste de médecine interne et infectiologue attaché à Gustave-Roussy, le Dr Benjamin Wyplosz, qui participe au groupe de recherche, est aussi impatient. « Ayant vu les études menées aux états-Unis, et étant régulièrement confronté à la profonde démoralisation des malades de cancer – qui peut se révéler un frein à la bonne observation de leurs traitement et suivi –, je pense vraiment important d’explorer cette approche en oncologie. » à Gustave-Roussy, on indique s’y intéresser. Mais sans rien de plus concret pour l’instant.
Retrouvez cet article dans Rose Magazine (Numéro 20, p. 58)
1. La psilocybine est la molécule psychoactive de certains champignons hallucinogènes.
2. Stéphanie Chayet, Phantastica, ces substances qui nous guérissent, éd. Grasset, 2020, 19 euros. À lire sur le même sujet : Dr Olivier Chambon et Jocelin Morisson, La Révolution psychédélique, Guy Trédaniel éditeur, 2020, 21 euros.