Autant l’avouer, vous n’avez jamais été une grande sportive… Et chausser vos baskets, ce n’est pas vraiment votre tasse de thé. Jocelyne Rolland, kinésithérapeute et spécialisée dans la reconstruction post-cancer et le Dr Evelyne Lonsdorfer, médecin du sport au CHU de Strasbourg, pourraient bien vous faire changer d’avis, avec Avirose.
Kesaco ? « De l’aviron, que l’on pratique indoor sur des rameurs », explique Jocelyne Rolland, déjà à l’origine du Rose pilates. Allez, hop, hop, hop, laissez-vous tenter ! Pourquoi ? « Parce qu’il a été prouvé que plus on s’active plus le risque de récidive s’éloigne à l’horizon : c’est l’effet « dose-réponse » », explique le Dr Lonsdorfer. 30% des cancers pourraient être évités avec une meilleure hygiène de vie, dont 25% des cancers du sein. De plus, être active abaisserait le taux de récidive jusqu’à 60% ! Ajoutez à cela que le sport est le meilleur des anxiolytiques, qu’il améliore le sommeil, permet de réguler plus facilement votre poids et prévient les risques cardio-vasculaires.
Après les traitements, on n’a rien inventé de mieux pour combattre la fatigue et récupérer
La chimiothérapie a peut-être fait fondre votre masse musculaire et l’hormonothérapie provoque souvent de raideurs articulaires handicapantes… Mais ce n’est pas une fatalité ! Commencez par bouger en douceur. Prenez les escaliers, sortez faire le tour du quartier, et profitez de chaque occasion pour bouger un peu plus, un pas à la fois… Cependant, pour se reconstruire après avoir été autant malmené, il va en falloir un peu plus à votre corps. Comme l’aviron.
L’aviron : une solution sportive et ludique de réeducation après un cancer du sein
Ce dernier s’impose comme une option idéale et ludique car il mobilise 85% des muscles, en faisant l’une des activités les plus complètes, pour tous les âges. Comme l’explique Jocelyne Rolland, auteure de « Belle et en forme après un cancer du sein » (Ellebore), « Avirose est un programme ludique et progressif alliant travail d’endurance et musculation. Le geste accompagnant l’action de ramer est propice à la l’étirement du grand pectoral qui est toujours trop fort et très gênant lors d’un cancer du sein (implant, cicatrice de mastectomie, irradiation). L’effort au niveau des bras renforce les muscles du dos et autour des omoplates, et prévient une posture voutée engendrée par l’attitude de protection de la zone opérée ».
« L’accompagnement par un kinésithérapeute est primordial pour éviter de se blesser »
Convaincue ? Attention, ne foncez pas comme une tête-brûlée vers la première embarcation venue ! Forte d’une expérience de plus de 40 ans, Jocelyne Rolland insiste : « l’accompagnement par un kinésithérapeute est primordial pour éviter les blessures et la démotivation durant le processus de reconstruction ». On ajuste son programme en fonction de ses capacités, de son corps et on apprend à maitriser le geste en étant accompagnée. De même on fait prévaloir la régularité à l’intensité. Pour commencer, 30 à 40 minutes par semaine suffisent amplement. Ouf !
Une préparation en douceur grâce au yoga ou au Rose Pilates
Pourquoi ne pas vous préparer en amont en pratiquant un renforcement plus doux avec du yoga ou le Rose Pilate ? Et lorsque vous serez prête, retrouvez en ligne des tutoriels, mais aussi toute une communauté avec qui échanger et trouver une machine pour vous entrainer sur monreseau-cancerdusein.com.
Vous l’aurez compris : Avirose est un programme de reconstruction physique mais il répare aussi le moral ! Alors avant de brûler votre dernier jogging, larguez les amarres et souquez matelots !
Mathilde Pinquié
Retrouvez notre reportage vidéo sur Avirose