Face aux cancers, osons la vie !



{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer sport adapté au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer angoisse et stress liés au cancer

ASCO 2024. Le point sur les avancées dans le cancer du poumon

{{ config.mag.article.published }} 5 juin 2024

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

Cette année encore des annonces importantes ont été faites lors du congrès international de cancérologie de l'ASCO. On revient sur celles qui concernent les traitements des cancers du poumon.

Nouveau standard de traitement pour le cancer du poumon à petites cellules

Récemment médiatisé par Florent Pagny, le cancer du poumon à petites cellules (CPAPC) touche environ 500 personnes chaque année en France. Particulièrement agressif, il n’avait pas connu d’avancée thérapeutique depuis 30 ans : « Le traitement standard actuel consiste à donner de la radiothérapie et de la chimiothérapie de façon concomitante », rappelle le Pr Nicolas Girard, pneumologue et chef du département d’oncologie médicale de l’Institut Curie.

L’étude ADRIATIC change enfin la donne. Dans cette étude, une immunothérapie anti-PL1, le durvalumab (Imfinzi©), a été administrée à des patients avec un CPAPC localement avancé, pendant 2 ans après le traitement standard par radio-chimiothérapie. En comparaison avec les patients n’ayant reçu que le traitement standard, les patients traités avec le nouveau médicament avaient une espérance de vie prolongée de près de 2 ans 1, et ce, que leur tumeur exprime ou non le marqueur PDL1.

« C’est la première fois qu’une immunothérapie améliore la survie des patients avec un cancer du poumon à petites cellules » s’enthousiasme le Pr Girard. Avec de tels résultats, cette immunothérapie devient le nouveau standard de traitement, en complément de la radio-chimiothérapie.

Quand les patients français pourront-ils en bénéficier ? « Pour y avoir accès, il faut que le laboratoire Astrazeneca, qui a développé ce médicament, dépose une demande d’accès précoce auprès de la Haute Autorité de Santé et que celle-ci l’autorise » explique le Pr Girard. « Nos équipes sont actuellement mobilisées sur le sujet pour espérer obtenir un accès dans les meilleurs délais » nous a confirmé la responsable communication du laboratoire. À réception de la demande, la HAS a 3 mois pour instruire le dossier. S’il est accepté, Astrazeneca devra mettre le médicament à disposition des patients dans un délai de 2 mois.

CE QU’IL FAUT RETENIR

ASCO2024 - durvalumab dans le cancer du poumon à petites cellules --roseupassociation-rosemagazineLes patients concernés : les patients atteints d’un cancer du poumon à petites cellules localement avancé

Le traitement : l’immunothérapie durvalumab pendant 2 ans, après une radio-chimiothérapie (traitement standard)

Le bénéfice obtenu : prolongation de près de 2 ans de l’espérance de vie

 

Nouveau standard de traitement pour le cancer du poumon non à petites cellules EGFR muté

Cette fois c’est au type de cancer du poumon le plus répandu, le cancer du poumon non à petites cellules (CPNAPC), que l’étude LAURA s’est intéressée. Plus particulièrement au sous-type présentant une mutation de l’EGFR.

Dans cet essai, l’efficacité d’une thérapie ciblée, l’osimertinib (Tagrisso©), a été testée en prise continue après le traitement standard par radio-chimiothérapie chez des patients atteints d’un CPNAPC localement avancé et muté dans EGFR. Résultat : une réduction de 80% du risque de rechute.

« Là encore, cela va devenir un nouveau standard de traitement » confirme le Pr Girard. Et concernant son accès ? « Pour l’osimertinib, c’est un peu différent. C’est un médicament sous forme de comprimé délivré en pharmacie d’officine. Étant donné l’importance de son bénéfice, il sera tentant de le prescrire sans attendre l’autorisation de mise sur le marché pour cette indication. Rappelons que dans ce cancer, les rechutes sont souvent cérébrales. Mieux vaut les prévenir que les traiter. » justifie le pneumologue.

CE QU’IL FAUT RETENIR

ASCO2024 - osimertinib dans le cancer du poumon non à petites cellules --roseupassociation-rosemagazineLes patients concernés : les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules localement avancé et présentant une mutation de l’EGFR

Le traitement : la prise continue d’osimertinib, une thérapie ciblée, après une radio-chimiothérapie (traitement standard)

Le bénéfice obtenu : une réduction de 80% le risque de récidive

Bientôt un nouveau traitement pour les cancers du poumon non à petites cellules EGFR muté métastatiques

Toujours dans le CPNAPC muté EGFR, mais cette fois en condition métastatique, l’essai clinique HARMONi-A a étudié l’efficacité de l’ivonescimab chez des patients déjà traités. « Il s’agit d’un anticorps avec une double cible : à la fois immunothérapie (anti-PD1, ndlr) et anti-angiogénique (anti-VEGF, ndlr) » explique le Pr Girard.

Associé à la chimiothérapie, ce traitement innovant a permis de réduire de moitié le risque de progression de la maladie. « C’est la première fois que l’immunothérapie s’avère efficace chez des patients avec une mutation de l’EGFR, probablement parce qu’elle est associée à un anti-angiogénique » précise le Pr Girard.

Ces résultats ont été obtenus chez une population chinoise. Un essai clinique est toujours en cours en Europe. Des patients peuvent y être inclus en France.

CE QU’IL FAUT RETENIR

ASCO2024 - ivonescimab dans le cancer du poumon non à petites cellules --roseupassociation-rosemagazineLes patients concernés : les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules métastatique et présentation une mutation de l’EGFR, déjà traités

Le traitement : l’association de ivonescimab, un anticorps visant 2 cibles, en association avec la chimiothérapie

Le bénéfice obtenu : réduction de moitié du risque de progression de la maladie

Confirmation de la place du lorlatinib dans les cancers du poumon non à petites cellules ALK muté métastatiques

Concernant les tumeurs présentant la mutation ALK, une altération génétique rare qui touche surtout les femmes, les dernières données de l’étude CROWN confirment la place du lorlatinib (Lorviqua©). Grâce à cette petite molécule inhibitrice, donnée en première intention dans les cancers métastatiques, 60% des patients vivent depuis 5 ans avec une maladie dont l’évolution est contrôlée . « C’est la plus longue survie jamais rapportée avec une thérapie ciblée dans un cancer solide » relève le Pr Girard.

Ce médicament est accessible aux patients français depuis la publication de travaux antérieurs qui avaient déjà démontré son intérêt.

CE QU’IL FAUT RETENIR

ASCO2024 - lorlatinib dans le cancer du poumon non à petites cellules --roseupassociation-rosemagazineLes patients concernés : les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules métastatique et présentant une mutation de ALK

Le traitement : le lorlatinib

Le bénéfice obtenu : évolution de la maladie contrôlée chez 60% des patients pendant au moins 5 ans

1. En médiane.

{{ config.mag.team }}

Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

Recherche et essais cliniquesActualité

ESMO 2024. Ce qu’il faut retenir des dernières avancées en oncologie

Comme chaque année, de nouveaux traitements contre le cancer sont présentés au congrès européen de l'ESMO. On décrypte pour vous ceux qui vont changer la prise en charge des patients.

20 septembre 2024

Activité physiqueActualité

L’activité physique réduit la fatigue liée au cancer métastatique

Une étude européenne démontre pour la première fois que l'activité physique encadrée permet de réduire la fatigue des personnes touchées par un cancer du sein métastatique.

28 août 2024

Symptômes et diagnosticActualité

Cancer du poumon : bientôt un programme de dépistage organisé ?

Un programme pilote de dépistage organisé du cancer du poumon démarrera à la fin de l’année pour un lancement à l’échelle nationale d’ici… 2030 ! Pourquoi est-ce si long ? Quels sont les défis à relever ? On fait le point.

2 août 2024

Thérapies ciblées et ADCActualité

Cancers du poumon mutés EGFR. Une nouvelle thérapie ciblée en accès précoce

Le Rybrevant© est désormais disponible pour les patients touchés par un cancer du poumon présentant des mutations rares dans le gène de l'EGFR.

29 juillet 2024

{{ config.event.all }}

Paris

Activité physiqueAtelier

Activité Physique Adaptée : spéciale cancer métastatique

30 septembre 2024 • 15h30 - 17h00

L’activité physique peut être proposée de manière bénéfique à toute personne atteinte de cancer, qu’elle soit en cours de traitement ou après traitement.

Paris

Activité physiqueAtelier

Activité Physique Adaptée : spéciale cancer métastatique

2 octobre 2024 • 15h30 - 17h00

L’activité physique peut être proposée de manière bénéfique à toute personne atteinte de cancer, qu’elle soit en cours de traitement ou après traitement.

En ligne

Cancers métastatiquesAtelier

Cancers métastatiques : questions/réponses nutrition

3 octobre 2024 • 15h00 - 16h00

Vivre avec un cancer métastatique c'est vivre en permanence avec la maladie à l'esprit. Bien s'alimenter au quotidien est un challenge de plus ! Venez échanger en petit groupe, avec Emilie Masi, onco-diététicienne, elle répondra à toutes vos questions et vous proposera des astuces et recettes adaptées.

Paris

Activité physiqueAtelier

Activité Physique Adaptée : spéciale cancer métastatique

7 octobre 2024 • 15h30 - 17h00

L’activité physique peut être proposée de manière bénéfique à toute personne atteinte de cancer, qu’elle soit en cours de traitement ou après traitement.