Parmi tous les effets secondaires liés aux cancers métastatiques, la fatigue est celui dont les personnes touchées se plaignent le plus souvent et celui qui a le plus grand impact sur leur qualité de vie. L’activité physique, même si cela peut paraitre contre-intuitif, est souvent la solution pour réduire la fatigue liée au cancer. Mais est-ce également le cas chez des personnes présentant des métastases, notamment osseuses ?
Pour le déterminer, des chercheurs européens ont répartis dans 2 groupes 357 patients touchés par un cancer du sein métastatique (parmi lesquels, 2 hommes) . Leur moyenne d’âge était de 55 ans et plus de la moitié d’entre eux avaient des métastases osseuses. Le premier groupe, servant de témoin, a reçu comme conseil de pratiquer 2h30 d’activité physique par semaine. Le second groupe s’est vu proposer un programme encadré de 9 mois.
Un programme encadré
Après un entretien destiné à déterminer leur condition physique, un programme individualisé était proposé aux participants de l’étude. Les exercices choisis prenaient notamment en compte la localisation des métastases, notamment osseuses. Les patients ont participé ensuite à 2 sessions de sport d’une heure, 2 fois par semaine pendant 6 mois, encadrées par un professionnel.
Chaque session étaient composée de 3 types d’exercices. Les premiers exercices travaillaient l’équilibre : rester debout un pied devant l’autre, par exemple. Les deuxièmes, destinés à travailler le cardio, consistaient à faire du rameur ou du vélo elliptiques. Les troisièmes exercices servaient à renforcer les muscles via de la levée de poids.
Les 3 mois suivants, les patients étaient simplement encouragés à poursuivre une activité physique de 30 minutes par jour.
Des résultats significatifs au bout de 6 mois
Dès 6 mois, les patients ayant suivi le programme d’activité physique se sentaient moins fatigués. Ils témoignaient également d’une amélioration de leur qualité de vie, notamment dans leurs interactions sociales. De manière intéressante, ce bénéfice était d’autant plus notable chez les patients qui souffraient de douleurs importantes avant l’étude.
Devant ces résultats, les recommandations internationales devraient dorénavant encourager la mise en place d’activités physiques, encadrées par des professionnels qualifiés, parmi les soins de support proposés aux personnes touchées par un cancer métastatique. Comment cela se traduira dans les faits ? L’étude ne le précise malheureusement pas.