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Séjourner en montagne pour soigner son cancer

{{ config.mag.article.published }} 15 juillet 2015

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L’association À chacun son Everest organise des séjours en montagne.

À chacun son Everest, l’association d’aide aux enfants malades de Christine Janin, s’ouvre aux femmes touchées par le cancer du sein. À Chamonix, Clotilde, Marie-Chantal et Catherine ont testé le premier séjour.

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On a peine à le croire, mais toutes sont dithyrambiques. Pas une déçue. La vie de groupe, les marches en forêt, les grimpettes autour du mont Blanc, les séances d’art-thérapie: elles ont tout adoré, n’ont souffert de rien. Si elles le pouvaient, elles resigneraient dès demain pour une nouvelle semaine à Chamonix, coachée par l’alpiniste Christine Janin.

Marie-Chantal, 54 ans: « Je suis arrivée très en colère d’être mutilée, de ne plus pouvoir faire de sport, d’avoir pris 11 kilos. J’avais besoin de tout évacuer. Je l’ai fait là-bas. Christine disait tout le temps: « Allez, il faut la fatiguer, Marie-Chantal.«  Elle avait raison. J’ai marché, échangé et beaucoup pleuré! Ça m’a fait un bien fou. »

Catherine, 52 ans: « On parlait toutes le même langage. Personne ne me disait « ça va? Pas trop fatiguée?« . Pendant cette semaine, je me suis replongée dans la vie. » Et enfin Clotilde, 38 ans: « J’avais des pics d’angoisse énormes. J’avais besoin d’insouciance. »

En octobre 2011, elles étaient ainsi douze à participer au premier stage féminin dÀ chacun son Everest. Fondée en 1994 par le Dr Christine Janin – première femme française à avoir gravi l’Everest, en 1990, et première Européenne à avoir remporté le Seven Summits (ascension des sommets les plus hauts de chaque continent) –, l’association n’accueillait jusqu’à présent que des enfants malades de cancers.

Cet automne-là, le chalet de Chamonix s’est ouvert aux femmes touchées par le cancer du sein. Une façon de faire vivre l’association en dehors des seules vacances scolaires. Et une extension logique. « Des femmes malades, j’en voyais de plus en plus, explique Christine Janin. C’est venu naturellement. »

Outil thérapeutique

Avec elle, d’ailleurs, tout est toujours venu « naturellement ».  Quand, étudiante en médecine, un copain lui lance: « ça te dirait de grimper un 8000 au Pakistan? », elle répond oui, sans réfléchir, « naturellement ». « Pourtant, je faisais juste un peu d’escalade! »

Tout aussi « naturellement », elle fonde plus tard À chacun son Everest. « Il fallait bien redescendre! Et si possible transformer mon expérience en quelque chose d’utile. »

Sur le plancher des vaches, Christine intervient dans les écoles, les hôpitaux, et fait le parallèle entre la montagne et la maladie. Un jour, elle se dit: « Au lieu de parler, je ferais mieux d’emmener les enfants là-haut. Et comme je répétais qu’on avait tous un Everest à gravir, le nom de l’association est venu comme ça. »

Résultat, plus de 3000 enfants ont été accueillis à Chamonix en dix-huit ans. Et, maintenant, les femmes agrandissent le cercle.

Christine Janin: « La montagne est un formidable outil thérapeutique. à son contact, on sent son corps refonctionner, on reprend confiance en soi. »

Mais gare aux conditions d’inscription: ne sont admises qu’une quinzaine de participantes par séjour, âgées de moins de 55 ans et recommandées par leur médecin. Enfin, seuls quelques hôpitaux de Paris et de la région Rhône-Alpes sont pour l’instant partenaires. Marie-Chantal, Catherine et Clotilde ont toutes été retenues pour leur goût du sport et leur côté « pêchu » malgré la fatigue, la colère, la peur et les éventuels problèmes familiaux.

« Pensez à vous, ce serait bien », confiait ainsi son chirurgien à Catherine. « Je portais beaucoup de monde, indique cette infirmière de bloc opératoire: mon père en fin de vie, ma mère, du coup, puis mes beaux-parents. J’avais besoin d’oxygène. »

Suivre le groupe

Marie-Chantal, éducatrice reclassée en secrétariat depuis la maladie, a elle aussi été choisie par son oncologue pour sa « niaque ». Avant son cancer, elle faisait de la randonnée, du patin à glaces et du roller. « Là, je marchais à peine quelques mètres et j’étais épuisée. » Comme Catherine, elle a sauté sur la proposition. Leur objectif en arrivant au chalet: « Se laisser porter, parvenir à suivre le groupe. »

Rien à voir avec Clotilde, fondatrice d’une association éducative, culturelle et sportive (Educ’Arte) œuvrant dans les établissements scolaires et les centres de loisirs parisiens. « Moi, mon problème, c’était pas mon corps, c’était ma tête. Le côté groupe me faisait peur. Et l’ambiance femmes malades encore plus. Juste avant mon propre cancer, j’avais perdu ma meilleure amie d’un cancer du sein. Je l’ai accompagnée jusqu’au bout. Elle avait 35 ans et deux enfants, comme moi. J’avais besoin de légèreté. Tous mes proches, à commencer par mon compagnon, m’ont poussée. Alors j’ai accepté. »

À l’arrivée, Clotilde se traîne à la séance de présentation. Mais elle est malgré elle happée par le parcours de chacune. « On se reconnaît dans certains, on relativise le nôtre. » Le dimanche, grande balade le long de la rivière, à plat, histoire de se mettre en jambes et de tester le matériel. Le lundi, promenade en forêt. ça grimpe un peu plus, la file s’étire. L’occasion, pour Christine Janin, de constituer deux groupes. Sans surprise, Clotilde intègre celui des fortes. « En marchant et en parlant, je me suis vidé la tête. »

En riant aussi. Notamment le mardi, pendant la séance d’escalade, dans la salle attenante au chalet, puis lors des glissades en tyrolienne. « Pas de garçons, pas de compétition. La déconne entre filles, ça fait du bien ! », sourit Clotilde.

Une victoire par jour

Autant que les séances d’art-thérapie, de yoga, de sophro. Des découvertes. « À la première séance de sophrologie, je me suis rendu compte que j’existais à l’intérieur, que je n’étais pas qu’une enveloppe en miettes, raconte Marie-Chantal. C’est là que j’ai beaucoup pleuré. » Le jeudi, découverte de la neige, au-dessus de la forêt, et petite ascension pour le groupe 1.

Enfin, dernier jour, sous le soleil, voyage en télécabine jusqu’au plan de l’Aiguille. Avant de rejoindre, en cordée, le lieu du pique-nique. « On a terminé chaque journée par une victoire », souligne Catherine. Depuis Chamonix, elle se rend un dimanche par mois dans la salle d’escalade de Christine Janin, à Épinay-sur-Seine. Et elle attend de reprendre suffisamment de forces pour s’inscrire au yoga.

Marie-Chantal aussi se rend à l’escalade. Elle a repris le patin à glaces et les rollers, et cherche un bon prof de sophro. Quant à Clotilde, elle fait maintenant du yoga une fois par semaine.


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Béatrice Lorant

Ancienne rédactrice en chef de Rose magazine

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